Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Un projet scolaire créé pour tisser des liens entre les communautés

Publié le 3 novembre 2022 à 13:23, modifié le 3 novembre 2022 à 14:09

Par: Patrick Giguère

Après une pause de deux ans en raison de la pandémie, le projet scolaire qui vise à tisser des liens entre les jeunes francophones, anglophones et micmacs des écoles primaires de New Richmond et de la communauté de Gesgapegiag a pu reprendre son cours. Cette initiative conçue pour faire tomber les barrières pourrait s’étendre partout en province.

Une quarantaine d’enfants de la 3e à la 6e année de l’école le Bois-Vivant de New Richmond, du New Richmond High School et de Wejgwapniag School de Gesgapegiag  se sont réunis le 26 octobre pour signer le traité de paix symbolique entre les peuples.

«On avait un représentant de chacune des classes qui allaient signer le traité exprimé dans les trois langues : soit anglais, français et mi’kmaq. (…) Je suis contente de participer à ça. Je trouve qu’il est plus que temps qu’on soit ouvert aux autres communautés», indique l’enseignante de 5e année à l’école Le Bois-Vivant de New Richmond, Isabelle Naud.

«Ils ont aimé ça. Surtout qu’on a pris notre autobus pour aller les chercher. Donc, déjà, ils ont pu se rencontrer et certains se connaissaient déjà», mentionne l’enseignante au New Richmond High School, Darlene Dimock.

Tout au long de l’année scolaire, les élèves seront invités à participer à différentes activités sportives, culturelles et artistiques dans le but de tisser des liens entre les trois communautés.

«Nos enfants suivent des cours en français dans notre école, les enfants au Bois-Vivant suivent les cours d’anglais et nous autres on parle en Mi’kmaq, c’est une bonne façon d’apprendre les trois langues aussi», explique la professeure au Wejgwapniag School de Gesgapegiag, Anne Trépanier.

Selon l’enseignante Isabelle Naud, il est grand temps de déconstruire les préjugés et les pensées négatives. Elle espère que cette initiative favorisera les contacts entre les jeunes à l’école, mais également ailleurs dans la communauté.

«Souvent, c’est des choses qu’ils ont entendu. C’est des conversations qu’ils ont entendu pis ils se sont appropriés ces conversations en pensant que c’étaient la réalité. (…)Les jeunes se croisent en ville, au hockey ou au soccer. Ils se côtoient, mais ils n’osent pas se mélanger. (…) On espère qu’avec ces activités les jeunes seront plus portés à jouer entre eux ou aller se parler.»

C’est en 2002 que le projet rassembleur a vu le jour dans l’ouest de la MRC Avignon.  Pour assurer la pérennité du projet Harmonie-intercommunautés et son transfert ailleurs au Québec, en 2019, la Commission scolaire Eastern Shores, le Centre de services scolaire René-Lévesque et l’école Wejgwapniag de Gasgapegiag ont été invités à prendre part à un projet pilote.

Au terme du projet, un guide d’implantation, qui pourrait servir de modèle pour améliorer les relations entre d’autres cultures présentes dans la province, sera accessible à l’ensemble des écoles primaires du Québec et en particulier celles situées dans les régions où les communautés autochtones côtoient  des non-autochtones.