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Un procédé québécois disposera de déchets nucléaires

Publié le 29 juin 2022 à 17:20, modifié le 29 juin 2022 à 17:38

Par: CIMTCHAU

Une entreprise de La Pocatière fera partie intégrante d’un grand projet afin de disposer des déchets nucléaire du Canada. Le procédé élaboré ici pourrait bien se retrouver dans d’autres pays.

Après 10 ans d’élaboration, les compartiments permettant d’entreposer et de protéger les matières nucléaires qui se retrouveront sous terre sont prêts: « On a fait un test de démonstration, sans déchet nucléaire. Il s’agissait d’une simulation, mais tout s’est bien déroulé. C’est un succès de notre côté. », a mentionné Dominic Lanteigne, responsable de projets mécanique chez Solutions Novika.

Le Canada produit de l’énergie nucléaire depuis 1960, mais ces déchets dangereux n’ont jamais été détruits. On compte actuellement 3,1 millions de grappes de combustible irradié dans trois provinces, incluant au Québec:  « Il y a cinq centrales nucléaires au Canada, trois en Ontario, une au Nouveau-Brunswick. Les gens ne le savent peut-être pas, mais les déchets sont encore là, donc on devra en disposer prochainement. Donc, nous sommes en train de développer un procéder afin de disposer des déchets de Gentilly aussi. », a-t-il ajouté.

Au cœur de ces capsules, un matériau compacté assurera la protection du sol:« Ça a été choisi méticuleusement par les scientifiques du côté MWMO, ça s’appelle de la bentonite. C’est un type d’argile volcanique, qui a la propriété de prendre de l’expansion en contact d’eau. Ce qui crée une couche imperméable pour arrêter les infiltrations potentielles d’eau qui pourrait entrer dans les galeries souterraines.», a commenté Joël Basque, ingénieur mécanique chez Solutions Novika.

Pour s’y faire, le dispositif doit passer l’épreuve du temps puisqu’on estime que les déchets nucléaires sont dangereux pour l’humain jusqu’à 500 000 ans après leur utilisation. La Société de gestion des déchets nucléaires devra encore contrôler cette matière en entrepôt avant de pouvoir l’enfouir: « Donc ils ont 20 ans pour terminer la sélection du site et le construire. Tout dit y être automatisé. L’être humain ne doit pas venir de façon prolongée à proximité des déchets irradiés, donc il y a beaucoup d’automatisation à faire et beaucoup de gestion de la sécurité . », a indiqué Loraine Blais, Directrice générale chez Solutions Novika.

Même des ingénieurs japonais ont démontré un intérêt envers cette technologie: « On se parle tous entre pays, parce que ce n’est pas un problème uniquement au Canada, c’est international. Tout le monde tente de se débarrasser de ses déchets afin qu’il n’y ait pas d’impact sur l’environnement. C’est super à La Pocatière de travailler sur cet enjeu, plusieurs personnes ne le savent pas. », a ajouté Dominic Lanteigne.

On ne connait toujours pas l’emplacement où ces matières dangereuses seront ensevelies, mais il s’agirait d’une zone dans le nord de l’Ontario.