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Un piéton gravement blessé sur la rue Fraser : un père en quête de réponses

Publié le 20 novembre 2024 à 17:32, modifié le 20 novembre 2024 à 17:42

Par: Ariane Boyer

La Ville de Rivière-du-Loup étudie une intersection problématique sur la rue Fraser, où un grave accident s’est produit lundi en fin d’après-midi. François Croteau, 31 ans, a été violemment percuté par une camionnette. Aujourd’hui, il se trouve dans le coma.

L’homme lutte présentement pour sa vie. « Onze côtes de cassées, le poumon de perforer, un bras, une jambe cassée et opérée, et puis le foie perforé aussi », précise son père, Claude Croteau.

Le père de famille est bouleversé. « J’ai déjà fait un rêve comme ça que j’étais pris, et puis j’ai sauté et je me suis sauvé, mais lui, il n’a pas réussi à se sauver », raconte-t-il.

Depuis l’accident, il a conduit à plusieurs reprises dans le secteur pour comprendre ce qui s’est passé. Le constat est clair ; cette traverse piétonnière est dangereuse. En montant la côte St-Jacques vers l’ouest, très difficile, surtout la nuit, de voir si un piéton s’y trouve. « Il y a un problème énorme à régler, mais ici il y en a un problème, je pense que c’est la pire traverse de la ville », déplore-t-il.

Un employé de la Ville de Rivière-du-Loup l’a accompagné sur les lieux de l’accident. Il a mentionné qu’il y a un projet d’installer au bas de la côte, une traverse piétonnière à bouton pour traverser en toute sécurité est prévue… mais seulement l’année prochaine. « Si vous ne vous étiez pas retardé votre projet, on ne serait pas dans cette situation-là aujourd’hui », affirme le père de famille.

Les déclarations du conducteur soulèvent aussi des questions. « Il a été interrogé une deuxième fois. Et puis là maintenant il a changé son avis, il a dit : oui, je l’ai vu », rapporte Claude. Pour lui, l’attitude du conducteur est incompréhensible. « Là, c’est comme s’il avait écrasé un chat ou on se fait, car on passe dessus, aweille par là », ajoute-t-il.

Claude envisage de poursuivre le conducteur. « Et puis s’il est blanchi et que mon garçon décède…? C’est moi qui vas agir », avertit-il.

Il refuse que l’histoire de son fils soit oubliée aussi vite qu’elle est arrivée. « Les gens, cinq minutes après, il n’y pense plus. Mais là, nous, on s’aperçoit que ça fait énormément du mal d’être imprudent  », conclut-il.