Un passionné du fleuve et ses histoires cachées
Publié le 20 mars 2023 à 17:16, modifié le 20 mars 2023 à 17:28
Par: CIMTCHAU
Le fleuve est rempli d’histoires cachées. Certains les étudient et d’autres font leur passe-temps. C’est le cas un homme de Cacouna, un historien amateur qui est un véritable passionné du Saint-Laurent.
Avant le 20e siècle, c’était la principale voie de navigation et de transport. On est sur le bord du fleuve et on ne parle pas du fleuve du tout.
Et pourtant, plonger dans ses histoires est une activité fascinante. Le fleuve et ses îles regorgent de secrets. Le père de Georges Pelletier lui a transmis cette passion alors qu’il était tout jeune.
«Sur le récif de l’île blanche y’a un bateau qui s’est échoué avec une charge de brique. Y’ont essayé 3 fois de le relever, et y’ont pas été capables.», racontait Georges Pelletier.
Les pilotes devaient connaitre les fonds marins.
« La brume, ils n’avaient pas les instruments. La seule façon de savoir, c’est d’avoir une sonde puis de lancer un coup de sonde.», de dire Georges Pelletier.
Même si l’île du Pot à l’eau-de-vie était un bon ancrage pour les navires lors de tempêtes ou d’épisodes de brume, parfois les marins ne se rendaient pas à temps.
« En 1953, 54 bateaux sont restés pris ici, et se sont échoués un peu partout.», expliquait le passionné, en regardant le fleuve.
À l’île verte, c’est plus de 180 bateaux qui se sont échoués. Souvent, les iles cachent des récifs de plusieurs kilomètres, ce qui était pratiquement impossible à savoir pour les pilotes, sauf par des repères physiques, comme des clochers d’église. Certains naufrages avaient des fins plus heureuses que d’autres.
«Sur la pointe de l’île verte, y’a un bateau qui s’est échoué. Y’ont bouché les trous avec du poisson salé!», expliquait-il, en riant.
Même encore aujourd’hui, y’a toujours des épaves au large du port de gros Cacouna.
« À l’automne 1805, y’a une goélette qui montait de Matane pour aller à Québec, avec 7 passagers à bord. Elle est échouée quelque part. Ce printemps encore, on a souligné deux épaves au port de Gros Cacouna en face du port. Ce sont des goélettes. Y’ont coulés et y’a plein de matériel, des assiettes, des pots et autres choses. » , expliquait Georges Pelletier.
D’année en année, les technologies se sont développées. Autrefois, il était difficile de dire ce qui se trouvait dans les fonds marins. Maintenant, des machines peuvent définir avec précisions ce qui se trouve sous des bancs de sable. Les phares, qui ont été érigés, sont tombés en morceau.
«Le pilier de l’île Blanche est disparu, mais y’était essentiel un moment donné. », a ajouté l’historien maritime amateur.
Après tant d’années à être captivé par le Saint-Laurent, qu’elle anecdote impressionne le plus cet historien maritime?
« Laquelle qui me fascine le plus. Eh bateau. Toute la voie maritime, ça passait de ce côté-ci, ce qui fait que c’était des voiliers. Des voiliers, que tu le veuilles ou non, tu ne peux pas le louvoyer. Ce qui a de plus drôle, c’est qu’à présent, on est sur la Rive-Sud et les bateaux passent tous au nord. », a conclu l’homme.
Dans toute sa longueur, le fleuve renferme des milliers d’épaves. Les chercheurs auront besoin de plus d’une vie pour obtenir des réponses sur les naufrages et mystères les mieux gardés.