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Un modèle d’excellence en sirop d’érable à Saint-Athanase

Publié le 19 février 2020 à 18:21, modifié le 19 février 2020 à 18:21

Par: CIMTCHAU

Si le Québec est le royaume du sirop d’érable, les Patry de Saint-Athanase font certainement partie de la famille royale, avec l’une des productions les plus importantes dans la province.

Sylvain Patry et ses trois fils, Mikaël, Simon et François  sont occupés ces jours-ci à remettre les chalumeaux sur leurs 200 000 entailles. Une quinzaine de travailleurs sont nécessaires.

« Cette année on a fait un spécial avec deux équipes d’entaillage. Là on fait deux secteurs à la fois. On a pris de l’avance alors on finalise les travaux dans nos stations de pompage. »

L’acériculture est une histoire de famille chez eux. Chacun des trois garçons  est spécialisé dans un domaine nécessaire au développement de ce mastodonte de l’or sucré.  Mikaël s’occupe de la foresterie et de l’entretien des chemins, François est responsable des projets de construction alors que Simon se spécialise dans le soudage et l’électricité.

Cet empire de l’érable s’est bâti depuis trois générations. On y produit annuellement l’équivalent de plus de 600 000 cannes d’or sucré sur une superficie de 1000 hectares. En haute saison, c’est assez pour remplir un camion-remorque de 53 pieds par jour. Sylvain Patry et ses fils ont acheté pas moins de six érablières depuis 1990 afin de faire croître leur nombre d’entailles.

 « Présentement on a comme six érablières qui sont regroupées dans trois sites. De ces sites-là, on envoie au centre de bouillage principal ».

Et c’est sans compter leurs 40 kilomètres de chemin forestier qu’ils ont eux-mêmes aménagés et électrifiés afin de pouvoir se déplacer dans leurs 20 stations de pompage.

 « Les petites municipalités je ne sais même pas si elles ont 40 km de chemin à entretenir »

Des pionniers en technologie

Tout est informatisé à la Coulée creuse. Il est même possible de savoir l’état des 2000 kilomètres de tubulure, et ce, à même le téléphone cellulaire.  Chaque pompe à vacuum est reliée à une vingtaine de maîtres-ligne. Celles-ci- ont une sonde avec un panneau solaire afin de recharger les batteries et elles sont toutes reliées ensemble. Sylvain Patry est très fier de cette technologie qui permet à son entreprise de sauver beaucoup de temps.

 « À toutes les 15 à 20 secondes sur les 200 000 entailles on sait en temps réel s’il y a une perte de vacuum dans tout le réseau »

Plus d’une quarantaine de caméras sont installées afin de superviser la production et les tuyaux principaux des stations de pompage sont enfouis dans le sol pour éviter le gel. Le système de bouilloires a aussi été converti aux granules de bois afin de diminuer l’empreinte écologique et les coûts de production.

 « C’est 300 tonnes de GES qu’on ne pollue pas dans l’atmosphère ce n’est quand même pas rien »

Les Patry ne veulent pas s’arrêter là. Ils souhaitent acquérir d’autres érablières, mais aussi être des leaders dans le raffinement des techniques.

 « J’aimerais que notre érablière soit parmi les premières à être accréditée 4.0 avec la meilleure automatisation. Je suis en collaboration pour sortir un baril de sirop de deuxième génération qui va avoir une puce  qu’on va pouvoir suivre en temps réel. »

La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre puisque son fils Simon partage les mêmes visées.

« Le futur ici, il n’y a pas grand-chose qui peut nous arrêter. On veut tout le temps optimiser ».

Une excellente saison en vue

Selon l’acériculteur, l’eau sera un peu moins sucrée cette année en raison du temps plus doux que l’an dernier. Il s’attend toutefois à une excellente saison qui donnera, comme toujours, un sirop d’exception.