Cette histoire fait réagir partout au Québec. La publication de Rodolphe Kerbouriou a récolté plus de 500 commentaires en moins de 24heures.

Le nouveau propriétaire du Café des Artistes vient tout juste de rouvrir l’entreprise et se retrouve, malgré lui, au cœur d’une tempête. « Je suis obligé de fermer mon établissement deux jours par semaine, par manque de personnel. |…| J’étais complètement abasourdi, mon jour de fermeture, hier mardi, d’avoir à régler un problème ou des accusations sur internet par je dirais, un logo qui ressemblerait au mien d’un réseau de pédophile. », commente Rodolphe Kerbouriou.

En raison de ces allégations injustifiées de la part d’internautes, l’entrepreneur a dû expliquer que son logo – en forme de triangle – représente, à gauche, un «C» pour «Café», et à droite un «A» pour «Artistes», alors qu’au centre sont figurées les montagnes de Charlevoix. Certains commerçants déplorent qu’il est facile d’accuser sur les réseaux sociaux, sans en connaître les fondements.

« Beaucoup de monde sont sur les réseaux sociaux et il se créer une espèce de vague grandissante, un tsunami, parce que j’ai l’impression que les gens ont moins de choses à faire ou se cherchent des activités et malheureusement ils passent plus de temps sur les réseaux sociaux à chercher la petite bête. », dit Ludovic Gervais, propriétaire et artiste à Luniv’air Atelier.

Ce citoyen connait bien le commerçant, un honnête homme selon lui. Il est dépassé par la situation. « Je trouve ça totalement ridicule qu’on puisse identifier ça à un logo de personne qui ont une idéologie qui est contre les enfants. Sérieusement, si on fait le parallèle entre ces deux logos là, c’est juste parce que ces des personnes qui ont tendance à l’utiliser. »

Les citoyens rencontrés à Baie-Saint-Paul ont commenté la ressemblance avec le logo appartenant soi-disant aux militants pédophiles, et pour la plupart, il leur était inconnu.

« Je ne me prononce pas là-dessus, malheureusement… », dit une mère de famille.

Un homme dit : « C’est ridicule. »

Un autre affirme :« C’est vrai que ça y ressemble… »

Un jeune homme dit plutôt : « Je ne pense pas que ce soit leur intention de base d’avoir un logo comme ça. »

Pour le moment, le soutient et la solidarité de la population redonne espoir au propriétaire, qui lance un appel au respect. « Je demande juste : peut-on arrêter ce genre de calomnie, peut-on me laisser travailler dans cette période qui est déjà compliqué, avec la covid, avec les règles d’hygiènes. »