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Nouvelles

Un jeune paraplégique perd sa bataille judiciaire

Publié le 22 août 2019 à 11:41, modifié le 22 août 2019 à 13:36

Par: CIMTCHAU

Une saga judiciaire qui aura duré 6 ans s’est dénouée cette semaine. Le juge de la Cour Supérieure du Québec a blanchi la Ville de Carleton-sur-Mer, Écovoile et Justice Alternative, qui étaient poursuivi pour 8 millions de dollars par la famille de Marc-Antoine Essiambre, un jeune homme devenu paraplégique après avoir plongé dans la Baie-des-Chaleurs en août 2010.

« Un malheureux accident ». C’est de cette façon que le juge de la Cour Supérieure, Simon Hébert, a qualifié ce qui est arrivé à Marc-Antoine Essiambre. Du même coup, il blanchit la Ville de Carleton-sur-Mer, l’entreprise d’activités nautiques Écovoile et l’organisme Justice Alternative Gaspésie Sud. Marc-Antoine Essiambre et sa famille les poursuivaient pour la somme de 8 M$.

L’incident est survenu le 26 août 2010. Marc-Antoine Essiambre, alors âgé de 15 ans, se joint à un groupe de jeunes pour participer à une activité sur le site d’Écolvoile, à la plage municipale de Carleton-sur-Mer. Avant d’entamer ladite activité, lui et un de ses amis décident, « sur un coup de tête », pour reprendre les mots du juge, d’aller se baigner en mer. Il rejoint son ami dans une partie peu profonde de la Baie-des-Chaleurs, pour ensuite y plonger tête première. Et ce plongeon aura changé la vie de Marc-Antoine et de sa famille à jamais. Il est depuis paraplégique et se déplace en fauteuil roulant.

C’est trois ans plus tard que la famille Essiambre dépose une requête judiciaire contre Carleton-sur-Mer, Écovoile et Justice Alternative parce qu’ils jugeaient que ces trois organismes avaient failli à leur devoir d’assurer la sécurité des usagers de la plage et de les prévenir du danger potentiel lié à la baignade. À l’époque, il n’y avait aucune enseigne mentionnant les risques qui représentent la baignade et le plongeon.

Le jugement d’une vingtaine de pages est finalement tombé lundi dernier. Le juge Hébert mentionne que « la situation de Marc-Antoine et de ses parents suscite la sympathie », mais que cette sympathie est un mauvais guide dans les circonstances. « Justice doit être rendue conformément aux règles », et « la faute de Marc-Antoine est ici indéniable ».

La famille Essiambre s’est évidemment dite déçue. Ils ne recevront rien en dommages et intérêts. Ils étudient présentement la possibilité d’aller en appel de cette décision. Pour leurs parts, ni la Ville de Carleton-sur-Mer, ni Écovoile n’ont accepté nos demandes d’entrevues.