Depuis l’âge de quatre ans que Félix a un ballon entre les pieds.

« J’aime ça courir et parce que j’aime le contact avec le ballon. J’ai toujours aimé ça », explique le jeune sportif.

Celui qui s’est vu décerner des médailles en art martial et par l’ARSEQ dans le passé a participé au mois d’aout dernier à un camp de soccer de la fondation Real Madrid, à Québec, pour améliorer ses compétences tactiques et techniques. Le séjour de cinq jours était dirigé par des entraineurs de l’Union des associations européennes de football de Madrid.

« C’était comme mon premier rêve de vouloir aller à ce camp et d’avoir un chandail du Real Madrid. (…) J’aime beaucoup le camp et ça me tentait de l’essayer. Je n’avais jamais vraiment fait de camp de soccer, ça me tentait d’y aller et de vivre l’expérience », raconte Félix.

Sa semaine dans la Capitale-Nationale le conduira finalement à Madrid au World Challenge, un événement organisé par la fondation Real Madrid, en mars prochain. Une quinzaine de pays seront représentées par plus de 500 jeunes athlètes.

Félix s’est démarqué par son attitude, son leadership et son talent.

« Disons qu’on n’allait pas au camp dans ce but-là. Je ne doute pas de ses capacités, mais on n’y pensait pas vraiment. Mais je sais que lui il y pensait par exemple. (…) Il se démarquait selon son coach de sa catégorie. Il a fait les dix camps au Canada et c’est lui qui s’est démarqué dans l’ensemble de ses critères là »,  relate Martin Audet, le père de Félix.

« Ça faisait longtemps que je jouais déjà, mais il nous a dit au début du camp qu’il y a 50% que ça va être le talent et un autre 50 % que c’est l’attitude. Je pense que ça a été un mélange des deux et c’est ça qui a fait que ça a bien fonctionné », se réjouit Félix.

Cette chance unique a de quoi mettre des étoiles dans les yeux de celui qui évolue dans la catégorie U12 du club de soccer de la Baie-des-Chaleurs. Pour être à la hauteur, le jeune sportif doit garder la forme.

« Je ne m’entraîne pas juste avec un ballon. Je cours sur le tapis roulant à tous les jours, je fais des entraînements aux genoux pour ne pas me blesser. C’est sûr que j’espère que ça va payer, mais je m’attends à ne pas être le meilleur joueur au monde là-bas. Tous ceux qui sont sélectionnés sont tous des bons joueurs. Je ne passerai pas les défenseurs dans le mur » , illustre-t-il.

Tout en restant humble devant cette opportunité, l’attaquant pense réussir tout de même à se démarquer des autres et être en mesure de marquer un but. Et pour y arriver, il s’inspirera de certains grands noms du ballon rond.

« C’est sûr que j’aime le Real Madrid, alors tous les joueurs du Real Madrid, je les admire. Ce sont des joueurs espagnols, et s’ils ne sont pas espagnol, ils jouent déjà à Madrid, alors c’est sûr que le sens du jeu je remarque beaucoup ça. Alors, quand on va jouer contre l’Espagne, il va falloir qu’on fasse ça ou faire attention à ça », explique Félix.

Ce voyage père-fils n’est pas gratuit et pourra se faire grâce à la générosité de plusieurs donateurs.

« J’aimerais remercier tous ceux qui ont participé à ça. Il y a eu une levée de fonds qui a été organisée par ma sœur et son mari. Les gens ont été vraiment très généreux », explique Martin. Le voyage coûtera environ 10 000$.

« C’est sûr qu’à la fin du camp je vais être fier, je vais me dire : hey, crime,  je suis quand même aller en Espagne pour jouer au soccer à 12 ans. Je vais retirer plein de conseils », conclut Félix.

Malgré son jeune âge, Félix rêve déjà de jouer dans la ligues des grands!

« Je ne dis pas que je suis le prochain Messi, mais j’aimerais bien progresser dans la MLS ou la ligue des champions. Je veux me rendre professionnel. »