Le taux de travailleurs de 25 à 64 ans, le revenu total médian des plus 18 ans et la moyenne du taux d’accroissement de la population sur cinq ans. Voilà les trois facteurs qui déterminent le niveau de vitalité économique d’un territoire. À ce chapitre, la MRC de Charlevoix-Est arrive bonne dernière dans la région de la Capitale-Nationale.

«On n’a pas de gros salaires ici dans la région. On a perdu nos cadres au niveau du CIUSSS, ils sont partis à  Québec. Ça parait dans nos commerces de proximité. Ça paraît dans notre économie», remarque le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay.

Mont-Élie, Baie-Sainte-Catherine et Saint-Siméon sont en mauvaise posture.

«Cette année j’ai perdu 20 citoyens, sur une population de 1200. C’est quand même pas mal. Le monde quitte. Avant, il y a 30 ans, c’était les jeunes qui allaient scolariser dans les universités. Aujourd’hui ce sont même les gens retraités qui s’en venaient ici, mais qui ne veulent pas payer plus cher qu’à Sainte-Foy. Après ça les personnes âgées quittent pour aller dans les centres où les services de santé sont proches. Sur toutes les tribunes que je peux, j’essaie de dire qu’on a besoin d’aide», affirme-t-il.

À l’inverse, la MRC de Charlevoix s’en tire mieux. Et parmi les six municipalités qui la composent, c’est Petite-Rivière-Saint-François qui se démarque le plus.

«On est toujours en augmentation de population, de salaires familiaux. J’ai toujours considéré ça comme un avantage d’être quand même les plus près de la ville de Québec», avoue le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Gérald Maltais.

Et le futur augure bien pour la municipalité, avec la création d’emplois à venir au Club Med et à l’usine de cannabis.

«Depuis nombre d’années, le conseil municipal essaie de promouvoir le village. Ce sont tous de beaux projets qui ensoleillent notre municipalité.»

Dans l’Ouest, c’est l’Isle-aux-Coudres qui arrive en queue de peloton. Fort à parier que cet indice guidera les maires de Charlevoix dans leur préparation de l’année 2019.