Ce n’est pas la première fois que ça se produit, un résident du secteur confie que c’est arrivé au moins à une autre reprise au cours des 25 dernières années. Règle générale, les gens du secteur étaient confiants que les policiers allaient être en mesure de retrouver le détenu, reste que la situation a de quoi inquiéter.

Des citoyens déplorent que les autorités aient mis plusieurs heures à les informer de la situation. «On a eu peur pour les enfants. On a rentré les enfants dans la maison. On a vu les polices, le maître-chien et tout cela, ça a commencé à nous mettre sur les nerfs, partage un résident du secteur, Jerry Francoeur. On a été frustré pas mal, parce qu’on ne savait ce qui allait se passer au juste. C’était quoi?»

«Ils ne viennent pas nous le dire qu’il y a un évadé, ou quelque chose de même moi ça ne m’inquiète pas», assure Thérèse Rossignol qui reste non loin de là.

Le ministère de la Justice assure que l’incident sera pris au sérieux. Par courriel on assure qu’une révision de l’événement a immédiatement été entamée. «La direction du centre prend cette situation très au sérieux,  et grâce à cette révision elle pourra déterminer les causes exactes de l’évasion,  et faire en sorte que ça n’arrive plus dans le futur.  Les évasions de prisonniers sont rares dans les institutions de la province», peut-on lire dans le message.

Impossible toutefois de préciser quels facteurs ont permis à Kevin Beaulieu de déjouer les gardiens. «Je trouve qu’il y a un manque quelque part, parce que ce n’est pas supposé. La façon dont la prison est sécurisée supposément, et le monde s’évade de là. On se pose des questions. C’est quoi qui arrive? La sécurité n’est pas bonne, les gardiens ne font pas leur job?» questionne M. Francoeur.

Sauter la clôture

Ce qu’on sait sur cette évasion c’est que Kevin Beaulieu se trouvait dans la cour lorsqu’il a gravi la clôture, traversé le barbelé, il aurait par la suite pris ses jambes à son cou et disparu dans la nature.

«Des patrouilles ont été effectuées, avec la section des chiens policiers de la GRC», relate la caporale Julie Rogers-Marsh, responsable des relations avec les médias pour la GRC au Nouveau-Brunswick

Les policiers ont ratissé le secteur sans succès. Des barrages routiers ont également été mis en place. Kevin Beaulieu s’est finalement livré lui-même aux policiers le lendemain matin.  Il a été arrêté à Saint-Jean-de-la-Lande, par la Sûreté du Québec.

Cet homme a été reconnu coupable de voies de fait armées. Avant son évasion, il attendait de recevoir sa sentence.