Cette année, la cloche ne sonnait pas seulement pour annoncer la fin des classes aux élèves de l’école primaire des Découvertes de Saint-Siméon. Son bruit retentissait aussi pour signaler la fin d’une longue carrière de conducteur d’autobus pour Louis-Paul Audet.

« Ça fait 41 ans que j’ai l’autobus dans la cour, ça va me faire drôle de ne plus voir de grand jaune, mais je vais m’y faire », témoigne le conducteur.

Monsieur Audet est propriétaire de son propre véhicule et transporte des élèves du primaire et du secondaire depuis 1980, après avoir pris la relève de son père.

« J’avais peut-être 13 ou 14 ans, c’est tout le temps moi qui balayais l’autobus de mon père. Ma paye c’était de la reculer de 30 ou 40 pieds. Je le mettais au neutre et je le laissais reculer, ça c’était ma paye. J’étais heureux comme un pape ! », raconte Louis-Paul Audet.

Au retour de son dernier trajet en carrière, l’heure était au bilan .

« Plusieurs enfants que je conduis, j’ai transporté leurs parents. Quand les parents sont contents que leurs jeunes embarquent avec moi, je me dis que j’ai fait ma job »

Pour souligner cette journée spéciale, les élèves de l’école primaire de Saint-Siméon ont préparé une banderole avec des messages. Monsieur Audet a également été inclus dans les célébrations de fin d’année.

« La haie d’honneur, ils font ça aux sixièmes années, toutes les années. Ils m’ont intégré cette année. La directrice insistait à ce que j’en fasse partie et puis ça m’a touché », explique le conducteur.

Certains passagers qui prenaient l’autobus avec monsieur Paul, comme on le surnomme chez les élèves, étaient très triste d’apprendre que leur conducteur favori quittait pour la retraite.

« C’est sûr que je vais m’ennuyer parce qu’il m’a chauffé depuis que je suis en maternelle »

« Il nous donnait des bonbons à l’Halloween et puis il était toujours là, il était drôle et il nous faisait des blagues quand on embarquait dans l’autobus »

« À chaque fois qu’on embarque, salut! À chaque fois qu’on débarque, bye! Il a toujours été bien fin. Tu ne peux pas rêver mieux que ce chauffeur-là »

Après 41 ans à faire le même métier, Louis-Paul Audet n’a pas peur de s’ennuyer à la retraite. Il croit cependant être nostalgique lors de prochaine rentrée en septembre.