Les deux contremaîtres responsables du réseau d’aqueduc et de l’entretien hivernal des routes sont en congé maladie. Deux employés clés, dont une employée aux loisirs, ont aussi démissionné.

« C’est sûr que là, on est en plein cœur d’une tempête et la tempête n’est pas rattachée exclusivement au conseil municipal. On a dû bouger rapidement pour remplacer des titulaires de postes importants », explique le directeur général de la municipalité, Daniel Dufour, qui est à l’emploi de la municipalité depuis de nombreuses années.

Quelques minutes après notre entrevue avec le maire, une dispute a éclaté entre ce dernier et une employée qui venait de remettre sa démission. Le maire lui a demandé de donner sa version des faits, alors qu’elle a refusé de parler à la caméra. Les relations de Jean-Claude Malenfant avec les organisateurs du festival de musique La Grande Virée en 2019, dont faisait partie l’employée en question, sont tendues. M. Malenfant a souvent posé des questions sur les finances de l’événement, avant d’être élu à la mairie.

« Ça a dérangé. Ça a dérangé. Ils ne veulent pas me voir là. Ils ne voulaient pas que je rentre à la mairie, ça, c’est officiel. Il y en a même qui ont dit avant l’élection que si je rentrais là, ils allaient démissionner », lançait le maire quelques instants plus tôt.

Quelques secondes après cette querelle entre le nouvel élu et l’employée aux loisirs, l’auteur de ces lignes a questionné le directeur général sur le climat de travail, lui qui a aussi été témoin de la dispute.

« Le climat, c’est sûr qu’il n’est pas idéal, il n’est pas optimal, il n’est pas parfait, mais je dirais que généralement, ça va bien au niveau du climat, au niveau des relations, mais il y a quelques exceptions », avoue-t-il. Néanmoins, le directeur général insiste, les départs, mis à part celui de l’employée aux loisirs, ne peuvent être expliqués par des conflits avec le maire.

Jean-Claude Malenfant, qui a remporté ses élections avec 75% des voix le mois dernier, ne croit pas qu’il a quoi que ce soit à se reprocher.

« J’ai eu 75% des votes et j’ai le mandat d’administrer et je vais l’administrer (la municipalité). Ceux qui ne sont pas contents, ils peuvent toujours partir. Je vais les remplacer », lance-t-il sans détour.

Tant le maire que le directeur général ont voulu rassurer la population de Saint-Jean-de-Dieu. Les citoyens ne risquent pas d’être privés de services au cours des prochaines semaines. Une entreprise privée a été embauchée pour prendre en charge la surveillance, la gestion et les tests nécessaires pour le réseau d’aqueduc. Deux retraités ont aussi été rappelés par la municipalité pour l’entretien hivernal des routes.