Un CPE préfabriqué de 100 places à Bonaventure
Publié le 30 mai 2025 à 20:39, modifié le 30 mai 2025 à 21:23
Par: Patrick Giguère
Treize ans après avoir déposé un projet pour obtenir une nouvelle installation, le CPE de la Baie, à Bonaventure, pourra enfin s’agrandir. Une vingtaine de nouvelles places seront créées, de quoi donner un nouveau souffle aux parents.
« J’étais enceinte de mon fils, donc, non, je ne pensais pas que ça allait être aussi long. Il reste une quinzaine de projets au Québec qui dépassent les dix ans, dont on fait partie. Ce n’est pas une fierté, mais coudonc on aura battu un record », s’exclame avec un sourire en coin la gestionnaire.
Après des années de dur labeur, la directrice générale du CPE de la Baie voit la ligne d’arrivée et peut enfin crier victoire. Les nombreux changements d’opportunités, la bureaucratie, des appels d’offres ont entraîné des délais importants. Tout comme la mise de côté du projet initial d’agrandissement de l’installation actuelle, située à l’intérieur de l’ancien presbytère.
« Il faut comprendre aussi qu’il y a des délais ministériels auquel ont fait face à chaque fois qu’on change d’opportunité, qu’on change de projet ou qu’on veut aller de l’avant avec des plans. On attend toujours 60 jours ou 90 jours.»
Au total, l’installation préfabriquée, qui sera érigée sur les terrains voisins de l’hôtel-de-ville, comptera 100 places, en incluant les 13 annoncées du côté de Saint-Elzéar-de-Bonaventure.
La nouvelle construction permettra de créer une vingtaine de nouvelles places dans la région.
« Au total, l’installation accueillera vingt poupons. En étant la porte d’entrée pour les parents, c’est quand même une bonne nouvelle », mentionne Mme Dalpé.
La première pelletée de terre pourrait être creusée dans les prochains mois.
Ce sont au moins cinq nouveaux postes d’éducatrices qui sont créés grâce à cette nouvelle installation. Malgré la question des places fantômes et la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans le milieu de la petite enfance, Julie Dalpé est optimiste.
« On avait des enjeux avec l’immigration. On avait des projets avec le Sénégal, on s’était beaucoup impliqué. Mais présentement l’immigration est beaucoup ralentie, ça nous a coupé l’herbe sous le pied, j’ai hate de voir la suite des choses. Mais on est toujours impliqué dans ce projet-là. On recrute beaucoup et on fait de la formation dans nos milieux. »
Soulignons au passage que l’installation de 21 places située sur les anciens terrains de soccer de la municipalité de Saint-Alphonse est toujours dans les cartons.
Le dossier a connu son lot de complexité au départ. Celui-ci dépasse maintenant le financement prévu de quelque deux cent mille dollars, même après un travail colossal avec les architectes et ingénieurs.
La gestionnaire demande maintenant au gouvernement de faire la part des choses.
« Je me suis plu à rappeler directement à la ministre il y a deux semaines que c’était la volonté de notre gouvernement d’avoir des petites installations dans les régions plus éloignées pour desservir la population alors j’espère sincèrement que mon message sera entendu et qu’on sortira une petite enveloppe exceptionnelle pour payer le dépassement de couts.»