Un couple évacué d’urgence de sa maison
Publié le 28 octobre 2024 à 17:01, modifié le 28 octobre 2024 à 17:09
Par: Catherine Pellerin
Un couple de sexagénaires de Trois-Pistoles vit une situation difficile. L’homme et la femme ont dû être évacués d’urgence de leur maison il y a quelques semaines, car la structure menace de s’effondrer.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a demandé au préventionniste du Service de sécurité incendie de Trois-Pistoles de vérifier l’état des lieux. Rapidement, les pompiers ont déterminé qu’il y avait un risque pour les résidents.
« Lorsque mon préventionniste et un pompier sont entrés dans le bâtiment, ils ont eu une petite sonnette d’alarme qui s’est allumée » lance Raphaël Bastille.
Le directeur de la caserne 51 affirme que plusieurs signes ont démontré que la structure est instable.
« Le mur est évasé sur le côté. À l’intérieur, les plafonds sont ronds. C’est une maison où il y avait beaucoup, beaucoup de matériel à l’intérieur. Au même titre que sur un incendie de bâtiment, lorsqu’il y a un danger pour la sécurité des gens, on ne prend pas de chance, on les évacue », explique-t-il.
Des affiches ont été placées devant la maison, qui a été condamnée. Une situation qui attriste et soulage à fois le voisinage.
« Ce sont des personnes vulnérables, qui ne faisaient pas de mal à personne, elles faisaient leur petite vie », se désole Yolaine Roussel. Cette dame qui réside à proximité connait bien le couple, qui vivait de façon isolée et qui a certains problèmes de santé mentale.
« J’ai su où ils restent présentement, j’ai rencontré la dame. Elle me dit ‘’on va être bien ici, on va être en sécurité’’. Ils commençaient à se rendre compte qu’ils n’étaient plus en sécurité dans leur propre maison », raconte la femme.
Une cellule de crise a été mise en place pour aider les deux sexagénaires, qui ont accepté de laisser derrière eux leur maison et leurs biens.
« Ça n’a pas été compliqué parce que les gens avaient quand même réalisé l’ampleur de la situation. À ce moment-là, ils étaient déjà suivis par des travailleurs sociaux » affirme le maire de Trois-Pistoles.
« Ce n’est jamais des choses qui sont faciles à faire. On doit composer avec ça le plus humainement possible », ajoute Philippe Guilbert.
Ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge les premiers jours, pour ensuite être hébergés temporairement dans un logement pour les personnes en situation d’itinérance.
« Ce sont des personnes qui sont hyper résilientes. On a créé un filet de sécurité, le meilleur possible dans la situation, le plus rapidement possible aussi », explique François Desjardins, le coordonnateur de Repaires-BSL.
L’organisme les accompagne pour leur trouver un nouveau toit. Avec l’actuelle pénurie de logements, le défi est toutefois de taille.
« Quand on est en situation d‘itinérance, c’est encore vraiment plus difficile pour plusieurs raisons. Plusieurs préjugés sont assez tenaces aussi envers ces personnes-là.»
Accès interdit
Par ailleurs, les pompiers découragent tous ceux qui voudraient s’introduire à l’intérieur de la résidence inhabitée.
« On contrôle l’accès au bâtiment parce qu’il y a un réel risque réel, un réel danger présentement », rappelle Raphaël Bastille.