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Un chien d’assistance pour aider les victimes de violence conjugale et sexuelle

Publié le 21 janvier 2025 à 17:21, modifié le 21 janvier 2025 à 17:26

Par: Catherine Pellerin

Cinq nouveaux chiens d’assistance judiciaire ont été annoncés au Québec, dans le cadre du tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et conjugale.  Une nouvelle recrue à quatre pattes viendra en aide aux victimes, notamment dans le district judiciaire du Kamouraska.

La jeune chienne de race Labrador, appelée Joe, vient travailler depuis décembre au palais de justice de Rivière-du-Loup. Sa mission : réconforter les victimes.

« D’avoir le contact avec le chien tout au long de son témoignage, c’est vraiment grandement rassurant et sécurisant », explique Brenda Michaud, qui est l’intervenante responsable du chien d’assistance juridique au CAVAC du Bas-Saint-Laurent.

« Tout ce qui entoure les procédures judiciaires, c’est quelque chose qui est infiniment stressant pour les personnes victimes. Avoir l’assistance des chiens, ça peut vraiment venir calmer la personne. C’est vraiment son rôle », ajoute Sophie Gasse, la directrice générale du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels du Bas-Saint-Laurent.

L’animal calme et docile, âgé d’un an et demi, forme un duo avec une intervenante spécialisée du centre d’aide aux victimes d’actes criminels, le CAVAC.

« On utilisait déjà les chiens disponibles de la SQ, mais étant donné n’y en a pas beaucoup sur le territoire, ce n’était pas toujours possible. Donc, d’avoir notre propre chien, le CAVAC, on est vraiment content, on pourra encore plus aider notre clientèle », poursuit Mme Gasse.

« Pour moi, c’était une évidence que je devais appliquer sur ce poste-là. En plus, je vis avec le chien, il est avec moi 24 heures sur 24, sept jours sur sept », mentionne Mme Michaud.

Passionnée par les comportements canins, elle a suivi une formation intensive de 10 jours avec la Fondation Mira en Montérégie au début décembre. Elle a ensuite ramené à Rivière-du-Loup la bête choisie pour elle, selon son mode de vie et les besoins du CAVAC.

Les chiens d’assistance juridique, qui ont été soigneusement sélectionnés, ont été entrainés pour répondre à des besoins spécifiques. Ils devront par exemple rester sur un podium en salle de cour, aux côtés de la victime.

« Pendant le témoignage à la cour, le chien doit rester sur son podium, dans cette position-là. La personne victime, c’est sûr qu’elle peut aller chercher du réconfort en flattant le chien », affirme Brenda Michaud.

« On peut aussi être présents au moment des rencontres avec un procureur de la couronne, avec un enquêteur », précise-t-elle.

Période d’adaptation

La chienne s’adapte présentement à son nouvel environnement.

« Elle est vraiment en intégration, en observation. Il y a beaucoup de bruits, il y a beaucoup de personnes dans la salle de cours, c’est très protocolaire », explique l’intervenante responsable de Joe.

La nouvelle équipe pourrait entrer en fonction ce printemps.

« Ce sera Mira qui décidera, qui donnera le go pour qu’on puisse commencer parce qu’on veut que le maintien des acquis soit vraiment bien consolidé », déclare Sophie Gasse.

Brenda Michaud et Joe sont basées à Rivière-du-Loup, mais elles iront éventuellement dans le district de Rimouski, que ce soit à Matane, Rimouski, Mont-Joli ou Amqui. Un outil supplémentaire, dans le cadre du tribunal spécialisé.

Le projet pilote était déjà en place depuis 2022 dans les districts judiciaires de Beauharnois et de Drummondville. Ces chiens ont aidé jusqu’ici plus de 120 victimes de violence, conjugale ou sexuelle.