En juillet dernier, Boubou, l’animal de compagnie du frère et la belle-sœur de Lucette Bouchard vient passer ses vacances estivales dans un chalet construit autour de champs de blé, à un kilomètre de la route 132. Sans avertir, le félin de six ans a décidé de plier bagage et de partir à l’aventure.

«Ils s’en venaient nous voir. Il a emmené son chat pour la deuxième fois et finalement il est sorti une journée, mais il n’est pas revenu», se remémore Lucette, la soeur du propriétaire du matou.

Sans perdre une seconde, le duo venu d’Ottawa et la femme de Caplan se sont mis à la recherche du matou. Ils ratissent les ruisseaux, lacs et champs de moisson

«On l’a cherché partout. Ils sont restés dix jours de plus pour essayer de le retrouver», explique-t-elle.

Même après le départ de sa famille qui devait retourner en Ontario, Lucette n’a pas baissé les bras.

«J’ai toujours gardé espoir de le retrouver. J’y chantais des chansons. Je faisais n’importe quoi pour attirer son attention. (…) J’ai même trainé la veste de sa maîtresse pour qu’il me reconnaissance», poursuit la femme qui a continué à déposer de la nourriture et de l’eau au pied de la porte du chalet pour s’assurer que le chat ne meurt pas de faim.

Comme par miracle, 91 jours plus tard Boubou est réapparu devant la demeure de la Gaspésienne, alors qu’elle était au téléphone avec son frère.

«Je lui ai dit : c’est bien ton chat. Je te le jure. Il m’a dit : »OK, on prend nos valises et on s’en vient le chercher», dit la dame qui ajoute du même que son frère a fait le chemin la même journée pour pouvoir serrer son chat.

Une histoire qui n’est pas si inhabituelle que ça selon le Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs.

«Il ne faut pas perdre espoir. Il faut faire comme la dame a fait et mettre des gâteries et attirer l’animal. Souvent il est en situation de stress et il reste éloigné. (…) On a déjà vu ça quelques fois des gens qui reconnaissent leur chat qu’il avait perdu plusieurs mois auparavant», observe la présidente de l’organisme, Mia Sainte-Marie.

Avec le temps froid qui se pointe le bout du nez, l’organisme  fait face à une hausse des signalements pour des chats errants. Malgré la bonne volonté des bénévoles, le manque de familles d’accueil vient en quelque sorte ralentir le processus de récupérations des animaux.

«Malheureusement, on ne peut pas tous les prendre en charge en même temps. On a en ce moment près de 50 chats, ce qui est un nombre élevé pour notre capacité», se résigne Mia.