Avec la fermeture du point de service de la coopérative financière Uni l’année dernière, le conseil d’administration des Résidences d’Inkerman a vu une occasion de réutiliser l’espace pour créer un centre de soins. Le comité a donc décidé de consulter la population ainsi que le réseau de santé Vitalité afin d’établir les besoins.

« Les chiffres qui nous ont été proposés nous démontrent que oui, il y a un besoin dans la communauté. Est-ce qu’on peut désengorger les urgences des hôpitaux, je pense que le besoin est là. L’emplacement était là, c’est un point central géographiquement dans la Péninsule acadienne, donc on peut desservir des gens avec un rayon de vingt-cinq, trente kilomètres. » nous explique André Savoie, le directeur général des Résidences d’Inkerman.

Il ne s’agira toutefois pas d’un centre médical comme les autres. On parle plutôt d’une approche globale qui toucherait autant les soins de santé psychologiques que ceux physiques. Un psychologue, comme un intervenant en toxicomanie ou un pharmacien pourrait donc faire partie de l’offre de service proposé à la population.

La présidente, Mme Mazerolle-Arseneault nous précise les raisons qui ont mené le comité à choisir cette alternative : « On ne voulait pas se limiter à un service de clinique médicale, donc on voulait élargir l’horizon en fonction des divers besoins qu’on entendait de la population, mais étant donné que l’espace de l’infrastructure est quand même limité, on va devoir faire des choix et prioriser en termes de service. »

En plus de rendre certains services de santé plus facilement accessible à la population rurale, le projet permettrait l’embauche de plusieurs spécialistes dans la région. Ces nouveaux emplois entraîneraient donc une stimulation économique favorable dans la Péninsule.

« Ça emmène quand même une sorte d’effervescence économique pour notre région, notre communauté, mais ça rayonne étant donné qu’Inkerman est quand même géographiquement localisé au centre de la Péninsule acadienne. Je pense qu’il y a une économie pour toute une région possible. », ajoute-t-elle.

Le centre de santé globale sera construit sous forme de coopérative pour assurer sa viabilité. Le comité peut donc compter sur l’expertise de la CDR Acadie, dans l’élaboration de ce projet. Celle-ci entrevoit d’ailleurs positivement les prochaines étapes.

« La coopérative de développement régional va se retirer, mais pour l’instant jusqu’à la mise en place du projet, ça va très bien. On est à veuille de passer à la construction de la coopérative. » témoigne M.Lanteigne, l’agent de développement senior chargé du projet.

Entre 300 000 $ et 500 000 $ seront toutefois nécessaires pour la réalisation du projet. Une campagne de financement sera officiellement lancée au cours des prochaines semaines. Le comité souhaite que le nouveau centre de santé global puisse ouvrir ses portes d’ici la fin de l’année 2020.