Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Un arrêt des services qui ne passe pas

Publié le 28 janvier 2021 à 18:37, modifié le 28 janvier 2021 à 18:42

Par: CIMTCHAU

Au lendemain de l’annonce de l’arrêt temporaire des services d’Orléans Express en Gaspésie, la pilule est difficile à avaler. Pour les élus, c’est la population qui est prise en otage.

Les élus gaspésiens comprennent que l’entreprise vit des difficultés financières, ils soutiennent toutefois que le transport interurbain est un service essentiel et que l’entreprise a des obligations à l’égard de la Commission des transports du Québec.

Jeudi matin 9h00 à Gaspé, seules 3 personnes embarquent à destination des grands centres. Pour un couple d’usagers de Rivière-Au-Renard, le service n’en demeure pas moins essentiel. « Par exemple si quelque qui reste ici doit aller à Montréal pour des soins, c’est nécessaire »

La députée fédérale Kristina Michaud craint de revivre le mauvais film d’Air Canada qui avait annoncé au départ, un arrêt temporaire de ses services au printemps dernier.

« C’est un peu frustrant pour les citoyens des régions qui payent les mêmes impôts que les gens en ville qui vont avoir accès à un train de banlieue, à des milliers de dollars des gouvernements qui vont dans ces infrastructures-là, alors qu’en région, on ne reçoit rien », souligne la députée bloquiste de la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

À Gaspé, le maire rappelle que contrairement au transport aérien, le transport interurbain est soumis aux lois appliquées par la commission des transports « Ce n’est pas normal que les Gaspésiens soient pris en otage par cette multinationale-là qui a un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars par année qui appartient à 30% à la Caisse de placement et de dépôt », indique-t-il.

Les élus soulèvent que les MRC de la région octroient chaque année 37 milles 500 dollars à la compagnie et le ministère des Transports 112 mille 500 dollars afin que la région soit mieux desservie.

« Nous on respecte notre part du contrat, mais eux ne la respectent pas, j’ai bien de la misère avec ça », soutient le maire de Gaspé, Daniel Côté.

« Notre région a fait ce qu’elle devait faire elle a sécurisé une entente avec Keolis pour être certaines que nos citoyens soient protégés et la maintenant, ils ont décidé de faire faux bon sur notre entente », déplore la préfète de la MRC Rocher-Percé, Nadia Minassian.

Les préfets s’attendent maintenant à ce que la commission des transports se penche sur la question. Le cabinet du ministre des Transports n’a pas donné suite pour l’instant à nos questions.