C’est 88 % des membres de la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet (CCKL) qui sont contre la nouvelle orientation de la CAQ.

Cette donnée a été recueillie dans un sondage envoyé par la Chambre de commerce à ses 275 membres. Elle cherchait à prendre le pouls des entreprises de la région afin d’avoir des chiffres concrets à présenter à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.

La CCKL, comme les 15 autres chambres de commerce membres de l’Alliance des Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA), réclament en effet une rencontre avec la ministre afin de pouvoir faire valoir leur vision du sujet. Elles ont simultanément envoyé leurs invitations afin de s’assurer d’être entendues.

La directrice générale du CCKL et coprésidente de l’ACCCA, Nancy Dubé, demande une meilleure écoute de la part des élus. « En fait, on aimerait ça leur dire de consulter un peu plus la population ou encore les gens d’affaires ou les gens du développement économique. Peut-être qu’ils auraient de meilleures propositions ou de meilleures versions pour un troisième lien. »

Un frein pour Chaudière-Appalaches

Selon Nancy Dubé, la nouvelle mouture du troisième lien représente un frein pour le développement économique de Chaudière-Appalaches, car elle ne correspond pas aux besoins à long terme de la région. « Il faut être visionnaire! Parce que dans 5 ans, dans 10 ans, la situation ne sera plus pareille. Le développement économique va continuer et la population va continuer d’augmenter aussi, alors on fait juste repousser le problème. »

Elle affirme aussi que de limiter le troisième lien au transport collectif est inutile pour la région, qui n’est pas desservie adéquatement en transport en commun.

« C’est pour ça qu’on pense que la région a été complètement abandonnée et qu’il y a beaucoup de déception », conclut Nancy Dubé.