« Que ce soit la pression de faire un testament, les abus financiers dans les comptes de banque », cite Anakim Castilloux, travailleuse de proximité avec les aînés pour le secteur Paspébiac-Port-Daniel.

« Lorsqu’on se rend compte que peut-être on a des doutes en tant que personne, que cet argent-là va vraiment aux bonnes places ultimement. Donc c’est vraiment là que la limite est atteinte. Il faut pouvoir le dire, le nommer que non malheureusement ce mois-ci ce n’est pas possible. Je vis les mêmes enjeux que toi », explique Élaine Guilbault, directrice générale, ACEF de la Péninsule.

Selon les intervenantes, le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter poussent les gens à se tourner vers leurs aînés pour obtenir de l’argent. Ces derniers peuvent solliciter de l’aide s’ils sentent un abus.

La loi 6,3 sanctionnée en 2017 et bonifiée en 2022 prévoit des dispositifs pour lutter contre la maltraitance faite aux aînés. Cette loi les encadre dans les CHSLD, les RPA et lors des soins à domicile. Mais les abus perpétrés à l’extérieur de ce système sont difficiles à cibler.

« Vous savez c’est toujours tabou, la maltraitance envers les personnes aînées. Ça nous prend toujours le consentement de la personne pour agir bien sûr, à moins qu’il y ait un risque sérieux de blessures graves », dit Lucie Dufresne, coordonnatrice régionale du CISSS de la Gaspésie et CISSS des Îles.

« L’approche se fait vraiment graduellement, c’est petit à petit », souligne Anakim Castilloux.

Les proches des aînés sont invités à prendre part à la lutte contre ce fléau.

« Rester aux aguets, d’avoir les yeux ouverts face aux situations qui pourraient se produire ».

Une formation sur la maltraitance faite aux aînés sera offerte à New Richmond prochainement en vue de parfaire l’intervention et d’informer sur les abus à surveiller de plus près.