Traversée de l’Atlantique : un aventurier l’a fait en voilier
Publié le 21 avril 2023 à 15:38, modifié le 21 avril 2023 à 15:38
Par: CIMTCHAU
C’est un voyage assez particulier qu’un résident de Campbellton a vécu cet hiver. Vincent Duchemin caressait depuis bien longtemps l’idée de traverser l’Atlantique en bateau à voile en direction de la France, son pays natal. L’aventurier a dû naviguer tout seul. Une expérience risquée puis tout reposait sur lui uniquement.
« Sur des voyages de plus de 24 heures en solitaire on dort à coup de 10 à 20 minutes maximum, donc le réveil sonne tous les 10 à 20 minutes puis on doit faire le tour du bateau puis regarder si tout va bien, s’il n’y a pas d’autres bateaux autour, ou si le gouvernail n’a pas changé. » explique Vincent Duchemin, un aventurier.
Et pour sa première aventure, Vincent n’a pas attendu d’avoir de gros moyens pour se lancer à la conquête de l’Atlantique Nord.
« On était très précaire. On n’avait même pas de moteur thermique, on avait juste un moteur électrique. C’est ça, on avait une petite toilette, pas d’eau chaude. On n’avait pas de réfrigérateur, pas de congélateur. C’était vraiment pendant 23 jours avec le minimum de confort, trois douches en 23 jours. C’était la fin de la semaine des ouragans donc avec des grosses tempêtes qui étaient autour. Le capitaine a été malade une semaine, c’est hot, c’était quelque chose. » raconte Vincent Duchemin.
Dans le milieu de la navigation, on trouve des aventures diversifiées, ce qui crée une communauté de navigateurs solidaires.
« Moi dans mon cas c’était de un rallie gens qui partaient de la côte est des États-Unis pour emmener leur bateau dans les Antilles. » dit Patrice Nault Villeneuve
, un aventurier.
« On peut croiser plein de gens que s’il nous arrive un pépin que ce soit mécanique, ou peu importe, on peut échanger beaucoup avec ces gens-là. » rassure Danny Nadeau, propriétaire de l’Écovoile Baie des Chaleurs.
Pour avoir navigué seul et avec des gens, Vincent dénote un problème de promiscuité dans cet environnement où la plupart des navigateurs sont des hommes.
« D’être proche du monde sur un bateau ça peut rapidement faire des conflits ou, car c’est quelque chose à travailler. Il faut toujours y penser, puis on n’a pas notre petit coin. Je trouve que d’avoir une présence féminine à bord ça permettrait de tempérer ou d’avoir d’autres sujets de conversation ou simplement d’avoir une autre vision aussi des choses. » souligne Vincent Duchemin.
Pendant qu’il réalisait son rêve, il souhaitait aussi revenir sur la terre ferme pour profiter des attraits de l’hiver.
« Voir de la neige, je suis content que la neige m’a attendue, j’ai pu faire du ski, j’ai été me baigner dans une rivière glacée, faire du kayak sur la glace, j’avais besoin d’avoir froid. » confie Vincent Duchemin.
Depuis son retour, Vincent vaque à ses occupations. Il a très hâte à l’hiver prochain pour renouveler son aventure, mais sur de nouveaux trajets, naviguer vers l’Asie ou descendre de la Floride jusqu’en Martinique.