Même si la brume dominait le lac Témiscouata ce matin, les responsables de la traverse ont les idées claires. Ils comptent tout faire pour s’assurer que le Corégone, accosté à Saint-Juste-du-Lac, navigue encore longtemps. Dernière étape pour finaliser l’entretien du bateau : le mettre en cale sèche cet hiver, pour faire des travaux de sablage et de peinture sur la coque.

«On fait soulever le traversier peu importe la température et on va monter le bateau de 5 pieds dans les airs et on va être capable de le faire au complet», débute le président du conseil d’administration de la Traverse du Lac-Témiscouata, Claude Ouellet.

L’administration doit tout de même renégocier avec Québec pour assurer ses coûts d’opération. L’entente triennale, de 50 000$ annuellement, vient à échéance.

«On demande 120 000 $ c’est-à-dire 40 000 $ par année pour être capable de compléter notre budget », précise le président du conseil d’administration de la Traverse du Lac-Témiscouata.

«On s’est pris un peu d’avance pour se rasseoir ensemble, revoir peut-être les tarifs et assurer aussi une pérennité pour qu’éventuellement il puisse opérer de façon autonome », ajoute la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.

«On a accepté d’investir 50 000 $ par année au cours des 4 dernières années, on veut poursuivre ce financement-là », avance Serge Pelletier, le préfet du Témiscouata.

Comme la MRC, Témiscouata-sur-le-Lac et Saint-Juste-du-Lac renouvellent aussi leurs appuis financiers. L’autre défi : trouver de la main-d’œuvre.

« On est à la recherche d’un capitaine présentement. On est aussi à la recherche d’un mécanicien. On a présentement un futur capitaine qui est en formation », nous confie Claude Ouellet.

Une augmentation tarifaire de 1 $ pour les piétons, vélos et automobilistes a permis l’an dernier de limiter à 10 000 $ le déficit, malgré une diminution de 15 % de l’achalandage.

« Les fins de semaine n’ont pas été belles et le mois de juillet n’a pas été beau. Ça nous coûtait 24 000 $ le pétrole en 2021. En 2022, ça nous a coûté 54 000 $ » , nous chiffre Claude Ouellet.

Le développement du parc national du Témiscouata pourrait faire la différence.

«Dans une optique où on est vraiment en train de vouloir développer un pôle touristique », souligne la Amélie Dionne, la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata.

« En terminant la piste cyclable du petit Témis et de pouvoir faire le tour du lac, ça va amener encore là beaucoup plus de touristes », selon Serge Pelletier.

«En faisant une 2e entrée publicisée par la traverse qui serait naturelle, mais là à ce moment-là on va régler une partie du problème d’achalandage au niveau touristique et aussi la 2e partie du parc côté ville Dégelis », termine Claude Ouellet.

Les administrateurs sont confiants de l’avenir de la traverse du lac Témiscouata dans les prochaines années.