Impuissants face au conflit de travail sur le traversier, les entrepreneurs de l’Isle-aux-Coudres ont connus une fin de semaine catastrophique.

« Moi, j’ai perdu pour le restaurant 83% de mon chiffre d’affaires sur l’heure du midi, ça c’est le vendredi. Pour le samedi, ça été est un peu meilleur parce qu’il y avait un petit peu plus de monde à l’île, mais on parle globalement d’une perte de 60% de mon chiffre d’affaire habituel », raconte le copropriétaire Cidrerie et Vergers Pedneault, Éric Desgagnés.

« Le bilan, c’est que nous la fin de semaine de la fête du travail, c’est une fin de semaine gigantesque pour tous les commerçants de l’île et puis là ça s’est traduit par un genre de village fantôme on peut presque dire ça », souligne la copropriétaire de l’Auberge La Fascine, Geneviève Jodoin.

Depuis le début des interruptions de services du traversier, le 22 août, Tourisme Isle-aux-Coudres estime à plus d’un million de dollars les pertes de revenus de ses membres.

« À l’action de grâce si il y a encore une grève là on ne sait pas ce qu’on va faire. Si on ferme ça, ça ne donne rien d’ouvrir je vous le dis là. Il aura fallu avoir des caméras j’aurais dû prendre des photos de mon commerce le matin. Le cidrerie à 3h de l’après-midi, la cour est pleine habituellement, là j’avais un char », déplore Éric Desgagnés.

Les citoyens de l’Isle sont aussi affectés par les grèves à la traverse.

« Il y a des personnes isolées qui prévoyaient avoir de la visite et qui ne pourront pas en avoir fait ça amène un petit peu plus de de de détresse psychologique c’est ça qu’on voit chez les personnes chez qui on dessert » témoigne le directeur général de l’Ancrage, Thibault Hire.

Le maire craint que la situation provoque de la chicane dans sa municipalité.

« Je jasais avec les gens, des travailleurs du traversier, des gens ne les regardent plus en raison du conflit et c’est lourd pour eux. C’est sûr que c’est gens-là, ça leur fait mal au cœur d’être rendu là pour avoir droit à leurs droits. C’est que si on ne pousse pas, puis si  le dossier ne se règle pas au plus vite et bien moi je n’aimerais pas ça que le climat de l’île soit brisé », dit Patrice Desgagnés, inquiet par la situation

Les commerçants demandent quant à eux que la réputation de l’Isle ne soit pas entachée par ce conflit.

« Quand il n’y a pas de grève tout va bien, on ne veut juste pas que ça crée une peur puis des rumeurs inutiles. Tu sais c’est pour ça qu’on veut que les gens fassent preuve de discernement », explique la chanteuse et entrepreneur, Geneviève Jodoin.

La société des traversiers du Québec a décliné notre demande d’entrevue.