« On se sent un peu démuni par rapport à tout ça », lance une citoyenne.

Les 17 et 18 février ont été des journées émotives pour plusieurs citoyens de L’Isle-aux-Coudres.

« Je pense à ma petite sœur qui est enceinte et qui est proche d’accoucher, qu’est-ce qu’elle fait ce soir-là », mentionne l’insulaire, Francis Boudreault.

Cette dernière interruption de service constitue une autre tache au bilan de cette traverse. Grève, pénurie de matelots, bris soudain du traversier…les insulaires y ont goûté depuis deux ans. Cette accumulation provoque de l’anxiété.

« Je viens pour prendre soin de mes parents toutes les semaines. Ils sont âgés et quand il n’y a plus de bateau, c’est l’anxiété qui embarque. C’est difficile pour eux », raconte une Charlevoisienne qui demande une meilleure fiabilité à la traverse.

Pointé du doigt dans le passé, le manque de communication revient dans les critiques de ces habitants de l’île. Le maire veut voir des améliorations à ce sujet.

« Il n’y a rien de plus inquiétant que de ne rien savoir. Il y a eu une mauvaise communication », avoue Christyan Dufour.

D’ailleurs, les différentes instances gouvernementales liées à la traverse ont discuté de ce point lundi dernier. Le CIUSSS a confirmé son désir de s’améliorer sur ce point. La municipalité veut y mettre du sien également.

« Je pense qu’on devrait avoir un système d’alerte comme à Baie-Saint-Paul et Saint-Irénée. Ça serait une bonne idée pour informer rapidement », explique-t-il.

Questionnée sur les changements possibles, la Société des traversiers du Québec mentionne dans une courte déclaration « être toujours soucieuse d’améliorer l’arrimage avec l’ensemble des partenaires ». Elle ajoute que le processus interne est bien défini dans ce genre d’événement. Les citoyens, eux, espèrent voir des actions concrètes.

« Ça va devenir un enjeu pour les employeurs de l’extérieur d’engager quelqu’un de l’île. Si ça se poursuit, ça va toujours être compliqué par rapport à notre horaire de travail. Il faut finir plus tôt ou faut finir plus tard en raison des perturbations », croit M. Boudreault.

Quant au NM Félix-Antoine-Savard, le navire, endommagé à la coque, ira en cale sèche. L’offre de service demeure à être précisée. La STQ confirmera l’information dans les prochaines semaines.