Des travaux de 5 ans, séparés en trois phases sont prévus. L’installation d’un quai temporaire de 2028 à 2031, ensuite, les installations permanentes à partir de 2029 et finalement le démantèlement du site temporaire en 2031.

Au quai de Rivière-du-Loup, rien ne laisse croire que la traverse déménagera à quelques kilomètres. Pourtant, le compte à rebours est lancé. Québec a lancé des appels d’offres pour y installer les infrastructures nécessaires à Cacouna pour que le traversier y soit en opération en 2028. 34 millions seront investis afin d’installer les infrastructures temporaires, pour une période de trois ans. « Je ne suis pas impressionné. C’est encore le gouvernement de la CAQ qui garoche notre argent n’importe comment.  Il faut attendre encore un peu. Dans un an, comment est-ce que ce sera ? Ça va que s’additionner », lance Marc Morin, citoyen de Rivière-du-Loup et initiateur d’une pétition de 8000 signataires pour conserver la traverse à Rivière-du-Loup.

« Pourquoi faire du temporaire et de dépenser 34 millions », se questionne la présidente-directrice-générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.

Le gouvernement compte injecter 55 millions de dollars pour les installations permanentes. Des bâtiments seront installés, dont un quai, en plus de l’aménagement du site. « On est toujours en attente des réponses. Ce sont vos fonds, ce sont mes taxes, vos taxes, les taxes des citoyens de Rivière-du-Loup et du milieu des affaires ». exprime Mme Migneault.

«C’est un peu comme du commérage sur les Péron d’église. On lance un chiffre. On fait peur au monde et ça va justifier. Non, non, non. Amenez-nous les vrais chiffres », demande M. Morin.

Rappelons que le quai de Saint-Siméon devra aussi subir des travaux en vue de la mise en œuvre du NM Saaremaa, navire qui assurera la traverse dès 2028 selon la STQ.« Ça ne prend pas en compte les investissements qui devront être faits et annoncés en janvier dernier au quai de Saint-Siméon de 30 millions. Juste là, je suis à 120 millions et je continue d’additionner », termine la PDG.

Si plusieurs intervenants à Rivière-du-Loup s’indignent, les citoyens rencontrés à Cacouna sont bien contents de voir que des appels d’offres sont lancés.

« C’est le temps, peut-être que ça finisse. Disons, que ça traîne en longueur », mentionne un citoyen de la municipalité.

«  Ça fait longtemps que ça traîne. C’est le temps que ça finisse », continue une dame de Cacouna.