Travailleuses en CPE : en faveur d’une banque de grève de cinq jours
Publié le 14 novembre 2024 à 15:48, modifié le 14 novembre 2024 à 15:57
Par: Anthony Thériault

Les travailleuses en CPE de la CSN se dotent d’une banque de grève de cinq jours qui pourra être utilisée au moment opportun.
Les travailleuses sont déterminées à obtenir des améliorations notables dans leurs conditions d’emploi. La vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux, Liette Ross, affirme que le gouvernement demande des compensations qui épuiseront davantage le personnel en place. Selon elle, les reculs du gouvernement ne feront qu’accélérer l’exode des travailleuses, alors que le gouvernement peine déjà à conserver les leurs et en attirer de nouvelles.
En 2021, la CAQ avait besoin de près de 18 000 travailleuses pour créer 37 000 nouvelles places subventionnées et s’était donné la date limite du 31 mars 2025. Le gouvernement s’engageait « à ce que chaque enfant puisse avoir une place en services de garde éducatifs à l’enfance ». En date du 31 juillet 2024, plus de 34 000 enfants se retrouvaient sur la liste d’attente.
Actuellement, l’augmentation du nombre d’éducatrices se fait en grande partie par le recrutement de personnel non qualifié qui doit se débrouiller sans avoir tous les outils en poche. Cette pratique se traduit par des problèmes de qualité des services, comme le soulignait la vérificatrice générale dans son rapport publié en mai. Pour leur part, les travailleuses en place qui sont dûment formées doivent prendre les bouchées doubles.