Les entreprises en région doivent dépendre de plus en plus de la main d’œuvre étrangère. Dans ses nouvelles cibles d’immigration temporaire, Québec compte réduire le seuil de 50% à Montréal et Laval, mais les mesures seraient différentes pour les régions. « Enfin, ils vont prioriser les régions. Ça, c’est positif. Ils vont quand même diminuer l’immigration temporaire. Dans les faits, qu’est-ce que ça va occasionner ? C’est ce qu’on va voir », indique la vice-présidente de l’hôtel Universel, Joanna Lortie, entreprise qui compte des travailleurs étrangers dans son équipe.

Est-ce une mince lueur d’espoir pour les entrepreneurs du KRTB qui embauchent de la main-d’œuvre étrangère? Concernant l’immigration permanente, le gouvernement provincial envisage trois scénarios, dont un limitant à 25 000 les nouveaux arrivants permanents. Ce qui pourrait décourager ceux qui espèrent s’installer pour de bon au Québec. « On essaie à à la fois de diminuer de façon très très rapide, le le nombre d’immigrants permanents et de diminuer l’immigration temporaire en même temps », explique Julie White, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

« Nos immigrants, lorsqu’ils viennent de façon temporaire selon leur permis, ils veulent tous avoir un certain moment leur résidence permanente pour faire venir leur famille »,indique Mme Lortie.

Manufacturiers et Exportateurs du Québec demande aux gouvernement provincial et fédéral de s’assoir ensemble rapidement afin d’évaluer les seuils, tout en prenant en compte les régions. « Pas à la consultation à l’automne. Tout de suite parce qu’à l’automne, il va être rendu trop tard et on va avoir perdu de la main-d’œuvre importante. Ça va être catastrophique dans les régions », relate Mme White.

L’hôtel Universel a perdu quelques-uns de ses employés à la fin du mois mai. Joanna Lortie compte dire au revoir cet automne à trois ou quatre autres de ses travailleurs qui seront incapable de renouveler leur contrat temporaire.