« Travailler pour rien, ce n’est pas agréable » : vandalisme à l’église de L’Isle-Verte
Publié le 2 juin 2025 à 16:56, modifié le 2 juin 2025 à 17:00
Par: Charles Boisvert
L’église de L’Isle-Verte a été la cible de malfaiteurs dans les derniers jours. Des suspects se seraient introduits par effraction à l’intérieur du bâtiment pour y commettre des actes de vandalisme.
Une mauvaise surprise pour Suzanne Marquis, la présidente de la Fabrique de L’Isle-Verte. Les méfaits ont été découverts dimanche avant-midi, pendant la première messe de l’été.
« L’organiste est venu pour jouer de l’orgue, il a dit : “il y a quelque chose qui ne fonctionne pas”. Mon fils était ici avec lui, puis ils se sont aperçus qu’il y avait la porte de l’orgue qui était ouverte », raconte-t-elle.
Les dégâts sont importants : des tuyaux d’orgue endommagés, possiblement par une barre à clous, une fournaise dépouillée d’amiante. Aussi, une fenêtre fracassée, par laquelle les suspects se seraient introduits.
Déjà en situation financière précaire, la Fabrique subit un autre coup dur.
« Moi je déplore ça, parce qu’on a déjà de la difficulté avec la Fabrique au niveau monétaire. Là, s’il faut faire des frais pour réparer du vandalisme, ça ne va pas bien », déplore Suzanne Marquis.
Patrimoine important
L’église de L’Isle-Verte a été inaugurée en 1855. Depuis 2015, ce lieu de culte est reconnu comme un site patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications. Le bâtiment renferme une forte valeur historique.
« Je spécule peut-être, mais vous savez, il y a des gens qui sont pour l’église et il y en a qui ne le sont pas. Mais il reste que c’est du patrimoine. Moi, je travaille pour le patrimoine, la conservation de cette église-là », ajoute-t-elle.
Un citoyen rencontré sur place qualifie les gestes de « déplorables », rappelant que « ce sont des joyaux qui ne reviennent pas ».
Selon Suzanne Marquis, la facture des pertes causées par le vandalisme atteindra plusieurs milliers de dollars. Une plainte a été déposée à la Sûreté du Québec, et des démarches ont été entamées avec l’Assurance mutuelle des fabriques de Québec.
« On essaie de faire de quoi pour la communauté, mais il ne faudra pas que ce soit défait en arrière. Travailler pour rien, ce n’est pas agréable », dit-elle.
Un expert en sinistre est attendu sur place cette semaine pour évaluer les dommages.