C’est le constat qu’a fait l’Entente régionale des services en travail de rue suite à la publication de son plus récent bilan qui fait état de plus de 6000 interventions entre avril 2020 mars 2021. Plus de la moitié sont de nature psychosociale, soit en ce qui a trait à la santé mentale et physique de même que les relations interpersonnelles, notamment.

« Ça ne diminue pas les gens dans la rue. On ne cachera pas que les enjeux liés au logement et aux hébergements temporaires d’urgence sont là et sont réels », mentionne la co-coordonnatrice des services en travail de rue, Annick Bélanger.

Les besoins demeurent criants. Plus de 73 % des interventions ont été réalisées auprès de jeunes âgés entre 12 et 35 ans. Par ailleurs, ces travailleurs utilisent davantage les textos et les téléphones cellulaires afin de rejoindre un plus grand nombre de personnes dans le besoin.

« On s’est beaucoup réinventé avec les textos et les téléphones, mais ces gens-là n’ont pas tous accès à ça non plus. Ça reste quand même un luxe pour certains d’avoir un téléphone cellulaire, mais on connait les places où ils sont. On connaît leurs lieux de rencontre », ajoute Annick Bélanger

Cette nouvelle façon de faire représente plus de 40 % des moyens d’interventions utilisés par ces travailleurs. Les rues et les parcs viennent au deuxième rang avec 29 %. Finalement, ce sont plus de 8000 premiers contacts qui ont été effectués par ces professionnels auprès de la population.