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Transport bénévole pour les aînés : le service sera suspendu en mars

Publié le 26 février 2025 à 15:07, modifié le 26 février 2025 à 15:07

Par: Louis-Philippe Morin

Le transport bénévole offert aux aînés de la région, qui doivent se rendre à des rendez-vous médicaux sera suspendu en mars. La décision a été prise par les centres d’action bénévole de la Gaspésie, faute de financement. Même si, en principe, les centres d’action bénévole et le CISSS sont en négociation pour résoudre la situation, la décision semble semble déjà prise. Le CISSS qui débloquait, jusqu’à dernièrement, des budgets pour aider à maintenir ce service essentiel fait face à des enjeux financiers qui l’obligent à revoir ce montant… fragilisant davantage les finances des organismes communautaires.

Dès samedi, le service d’accompagnement pour les aînés de 65 ans et plus se rendant à des rendez-vous médicaux sera suspendu par les centres d’action bénévole de la région, pour 31 jours.

NANCY VALOIS
« Il va y avoir d’autres mesures, c’est certain. Ce service-là comme il est fait en ce moment et comme on le dessert… On est en déficit. On ne peut pas absorber les coûts de ces services là encore. », prétend Nancy Valois, directrice générale au CAB Saint-Alphonse-Nouvelle.

Chaque année, en moyenne, les bénévoles qui conduisent des aînés à l’hôpital, dans des cliniques ou au CLSC parcourent un peu moins de 500 mille kilomètres.

« Tout le monde vieillit, personne ne choisit d’être malade. Il y a des gens qui sont seuls et qui n’ont pas de famille… Où ils ont de la famille, mais plus âgés qu’eux… Qui ne sont pas en état de conduire. Ils n’ont aucune autre porte de sortie, si vous voulez… Moi je trouve que c’est un excellent service. », ajoute Hélène Porlier, un conductrice bénévole relié au CAB de Saint-Alphonse-Nouvelle.

Ce service ne rémunère pas les conducteurs. Par contre, les CABs remboursent une partie des coûts reliés à au véhicule. Le CISSS de la région contribuait à ce service pour amoindrir ces frais de déplacements.

« Au départ, on avait demandé un montant de 450 mille dollars. Étant donné qu’on savait qu’eux aussi, avec l’arrivée de Santé Québec, avaient des compressions budgétaires à réaliser… On s’était entendu sur un montant de 200 mille. Mais, malheureusement, le CISSS n’a pas pu trouver le montant que nous espérions. », poursuit madame Valois.

Devant l’explosion des coûts reliés à cette activité : essence, ressources humaines… le CISSS avait injecté 200 mille dollars pour que maintenir le service l’an dernier. Mais, dans le contexte actuel de coupures de 40 millions de dollars, les prochaines années seront aussi difficiles.

« La pression budgétaire est là. On sait qu’on n’en aura pas plus l’année prochaine en termes de budget global. Il faudra faire des choix sur qu’est-ce qu’on maintient et qu’est-ce qu’on ne maintient pas… », sourcille Martin Pelletier, président-directeur général au CISSS de la Gaspésie.

Avec la grandeur du territoire à couvrir et en raison d’une population vieillissante, dans la région en particulier, ces transports se multiplieront et deviendront essentiels pour la santé de plusieurs bénéficiaires.

« Je trouve ça dommage pour la simple, et bonne raison que, si on pense que les gens les plus isolés et les plus hypothéqués, au point de vue santé, ce sont les gens de 65 ans et plus et c’est ce qui est dommage. », déplore Pierre Landry, président du club des 50 ans et plus de Carleton-sur-Mer.

Il faut toutefois noter que le service pour les personnes de 64 ans et moins sera, quant à lui, maintenu, en raison d’une entente avec le Centre local d’emploi.