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Transition énergétique: commencer à la maison plutôt que sur la route

Publié le 17 avril 2025 à 08:37, modifié le 17 avril 2025 à 08:37

Par: Félix Côté

Une conférence sur la transition énergétique a lieu ce midi à Carleton-sur-Mer. La lutte au changement climatique a plusieurs fronts selon les chercheurs, et modifier certaines habitudes peut s’avérer payant.

La modification de certaines habitudes est payante autant pour l’environnement que pour votre portefeuille. Évidemment certaines alternatives coûtent cher comme les voitures électriques, mais de petits gestes simples permettent de faire économiser gros.

Pour plusieurs, la transition énergétique passe par la voiture électrique ou hybride. Mais en Gaspésie, les immenses distances restent un obstacle, surtout lorsqu’on parle d’autonomie. Le prix en est un autre.

« C’est très cher et en plus ils ont parlé d’enlever toutes les subventions gouvernementales donc ça fait vraiment une différence », répond cette propriétaire d’un véhicule hybride.

« Ce qui me freine, nous, je trouve combien qu’on est éloignés en termes de kilométrage. C’est trop loin pour faire nos commissions », ajoute cette automobiliste.

Trop souvent les gens pensent que ça coute cher de faire sa part pour l’environnement. Dominique Morin croit qu’au contraire c’est une bonne façon de faire des économies. Des personnes qui assistaient à la conférence sont convaincues que les petits gestes rapportent.

« Partir de chez soi et de laisser la lumière ouverte plutôt que de laisser fermer je pense que ça peut vraiment faire une différence dans ta facture d’électricité à la fin du mois », partage cette auditrice de la conférence.

« Acheté local. Ils ont mis l’emphase là-dessus et je crois que ça soit ça pour moi le plus important. », mentionne ce cégépiens.

« Trier les déchets et tout ça. Je crois que ce sont les petits gestes qui font la différence au final », poursuit cette étudiante.

Malgré tout, M. Morin ajoute qu’il est important de faire des choix qui nous correspondent et qui respectent les situations familiales et régionales.

« le but ce n’est pas d’être le meilleur élève de la classe nécessairement. C’est de se demander comment je peux participer à la transition énergétique à la partir de la situation dans laquelle je suis. Donc, le logement et le revenu ce sont aussi des questions qu’il faut avoir en tête lorsqu’on pense à la transition énergétique parce que sinon on va se retrouver avec la même minorité qui vont y participer », précise le titulaire Département de sociologie, Université Laval, Dominique Morin.

La transition énergétique peut aussi être vue comme un investissement. L’optimisation de sa propriété permettra quelques années plus tard de faire des économies tout en évitant la perte d’énergie.

« Tout est une question d’argent. C’est la base. Si tu achètes une vieille maison qui est mal isolée et que tu n’as pas les moyens de la rénover. C’est certain que ça va te coûter plus cher d’électricité et je crois que ce sont les plus pauvres qui ont les loyers les moins bien isolés, et à qui ça coûte plus cher », explique Sylvain Roy, résident d’Escuminac.

En tout et partout, les résultats démontrent que ce sont les retraités qui font le plus de petits gestes puisqu’ils maîtrisent mieux la gestion des tâches quotidienne. Inversement, les 18-34 sont les moins performants.