Trains paralysés : Toujours l’impasse à Listuguj
Publié le 15 février 2020 à 11:35, modifié le 15 février 2020 à 11:35
Par: CIMTCHAU
Vendredi marquait la cinquième journée du blocage ferroviaire, à Listuguj. Les élus de la région interpellent le gouvernement fédéral afin de dénouer l’impasse.
La Société du chemin de fer de la Gaspésie a tenté de trouver un terrain d’entente avec les manifestants, jeudi. Elle voulait négocier le passage d’une cinquantaine de wagons de palles éoliennes, mais sans succès.
Selon le président de la Société, il n’y avait pas ou peu d’ouverture à la négociation. Même si le convoi passait Listiguj, il serait coincé à Matapédia, puisque le CN a cessé tout transport de marchandises à l’Est de Toronto. VIA Rail a fait la même chose avec pour les passagers.
Le transport ferroviaire est paralysé dans tout le pays, et devant ce constat, Éric Dubé se rend à l’évidence.
« C’est rendu sérieux. À part que nos paliers de gouvernement règlent ça, on ne peut pas faire grand-chose. Les autochtones, ça relève du fédéral. Le projet de pipeline dans l’ouest, ça relève du fédéral. J’espère qu’il trouve une solution le plus rapidement possible. », mentionne-t-il.
La députée fédérale de la région, Kristina Michaud, dénonce elle aussi la gestion du gouvernement Trudeau. Celle qui est porte-parole du Bloc Québécois en matière de Sécurité publique ne se gêne pas pour qualifier cette situation de crise.
« On ne veut pas que ça devienne Oka 2.0. Il faut que le gouvernement fédéral prenne ses responsabilités. ». Elle renchérit : « Il faut qu’il y ait un dialogue qui soit créé. Ce qu’on entend du premier ministre, c’est qu’il appelle à la conciliation entre les différentes parties. Mais ce qu’il ne semble pas comprendre, c’est qu’il est une partie prenante de cette situation-là. »
Elle propose la création d’une cellule de crise pour dénouer cette impasse. Le Bloc Québécois croit aussi que l’embauche d’un médiateur externe est nécessaire pour tenter de trouver un terrain d’entente avec les manifestants mi’gmaq.
Notre service de nouvelles a tenté de connaître la position du conseil de bande de Listuguj sur les moyens de pression utilisés par des membres de sa communauté. Aucune demande d’entrevue n’a été acceptée.