Train de passagers : toujours pas de garanties de Via Rail
Publié le 6 décembre 2023 à 15:06, modifié le 6 décembre 2023 à 15:06
Par: Félix Côté
La mobilisation pour le retour du train de passagers prend de l’ampleur en Gaspésie. Il semble y avoir un consensus auprès des acteurs politiques et de la population. D’ailleurs, ces derniers tentent d’inciter VIA Rail à mettre l’épaule à la roue le plus rapidement possible.
La coalition pour le retour du train de passagers vient d’envoyer 800 cartes postales à la direction de VIA Rail pour que la société ferroviaire accélère le processus. Les futurs passagers aimeraient que la première portion entre Matapédia et New Carlisle soit empruntable dès 2024.
« Il n’y a pas de raison, surtout pas humaine qui font que le train de passagers ne repartirait pas parce que les gens en ont besoin de façon urgente. Ça fait déjà 10 ans que les gens de la Gaspésie attendent pour le train », lance l’administratrice de la Coalition pour le retour du train de passagers, Micheline St-Onge.
Le gouvernement du Québec est aussi favorable au transport de passager. Récemment le premier ministre François Legault affirmait que le transport de passagers était nécessaire pour les Gaspésiens qui désirent voyager en dehors de la région.
« Les gens veulent le retour du train de passagers pour toutes sortes de raisons. Les gens d’affaires, les étudiants, les personnes âgées et les gens qui ont de la famille à l’extérieur et qui ne peuvent pas venir les voir », précise Micheline St-Onge.
Le PDG de VIA Rail sera dans la région au mois de février et selon les discussions qu’il aurait eues avec la société des chemins de fer, tout indique que les Gaspésiens auront une offre de services dans les prochaines années.
« Oui techniquement lorsque la voie ferrée sera remise à niveau à la fin 2024 jusqu’à New Carlisle. Tout ça est possible, mais tout ça appartient à VIA Rail », raconte le président de la société de chemin de fer de la Gaspésie, Éric Dubé.
Les Gaspésiens devront cependant se réapproprier le transport ferroviaire et VIA Rail devra assurer une offre de service intéressante pour les futurs usagers.
« Ça va être un enjeu de fiabilité parce que ça fait maintenant 10 ans. On aura un travail collectif à faire pour se réapproprier le train et que le transporteur arrive avec des garanties », explique M. Dubé.
Rappelons que même si le train est disparu depuis dix ans, au total le gouvernement du Canada a financé 673,5 millions de dollars à Via Rail annuellement.