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Tragique accident à Saint-Fabien : une scène d’horreur pour les témoins

Publié le 14 décembre 2022 à 17:54, modifié le 14 décembre 2022 à 18:01

Par: Catherine Pellerin

Le tragique accident, qui s’est produit mardi soir entre un autocar et une voiture à Saint-Fabien, ébranle toute la région. Une dure soirée pour les services d’urgence et certains automobilistes qui sont intervenus sur les lieux.

 

Une véritable scène d’horreur. Un père et sa fille de 17 ans, de la région de Rivière-du-Loup, sont arrivés, quelques minutes après la collision.

« On est arrivé, il y avait des cris de partout. Il y avait vraiment du monde partout, du monde encore dans l’autobus qui criait », raconte la jeune Amy D’Amour.

Sur place, c’était le chaos. Ils ont aussitôt porté secours aux nombreux blessés.

« On a tout d’abord aidé le chauffeur d’autobus parce qu’il était pris dans son autobus. Puis, j’ai vu un monsieur marcher tout seul. Il avait la figure en sang, il était en chemise, il grelottait. C’est sûr que j’ai vu plusieurs factures, du monde vraiment sous le choc là », explique la jeune femme.

« C’est la première fois que j’arrivais sur un accident avec autant de monde. Quand on voit une trentaine de personnes blessées, couchées dans la neige, pas vêtues. Tout le monde criait, tout le monde était en panique. Ce n’était pas beau à voir », ajoute son père, René D’Amour.

L’homme se dit d’ailleurs très fier de sa fille, qui a gardé son sang-froid.

Le maréchal-ferrant a réussi à extirper du profond fossé plusieurs occupants de l’autobus et les a accueillis dans son camion pour les réchauffer.

« Il ne faut pas oublier qu’ils se sont mis relax dans l’autobus pour faire leur trajet. Il y avait certaines personnes qui étaient nu-pieds, personne n’avait son manteau. Je devais avoir une dizaine de personnes ensanglantées debout, plantées à l’arrière de mon camion. Au moins, il y avait de la chaleur. »

Une scène digne des films Hollywood

Une intervention aussi difficile pour les services d’urgence. La caserne de Saint-Simon a été appelée en entraide.

« C’était une scène là digne des films Hollywood, c’était assez impressionnant. C’est rare qu’on arrive sur des interventions de cette ampleur-là. On arrive, le monde crie, le monde pleure, le monde vient nous chercher, ils sont en détresse. L’arrivée sur les lieux est très pénible, mais une fois que les paramédics sont là et qu’on commence à prendre en charge les personnes, ça va mieux », affirme Samuel Beaulieu, directeur par intérim du service incendie de Saint-Simon.

Comme après chaque drame, les pompiers peuvent avoir recours à de l’aide psychologique.

« On reste même humain, ça vient nous chercher émotionnellement. Mais quand on arrive en fin d’intervention puis qu’on réalise qu’on a quand même sauvé 39 personnes, c’est encourageant », constate M. Beaulieu.

Compte tenu des circonstances, tous craignaient que le bilan soit encore plus sombre.

L’identité de l’homme et de la femme, qui ont perdu la vie, a d’ailleurs été dévoilée. Il s’agit de Nadine Lapointe, 55 ans de Québec, qui était passagère de l’autobus, et de Evan Rivest-Girard, 24 ans de Rimouski, qui était le conducteur de la voiture.

Huit personnes, qui ont été gravement blessées, étaient encore hospitalisées ce mercredi.

Une autoroute réclamée

Ce mercredi, il était encore possible d’apercevoir des traces de l’impact en bordure de la route 132. Un accident tragique qui ramène à l’avant-plan la nécessité d’améliorer la sécurité du secteur.

« On a plusieurs accidents par année, quelques mortels par année. Avoir une autoroute 20 complète, c’est sûr que cet événement-là ne serait pas arrivé », estime Samuel Beaulieu.