Les municipalités se définissent comme des gouvernements de proximité et souhaitent se faire entendre en vue des prochaines élections.

Quatre enjeux prioritaires ont été relevés: l’autonomie, la justice fiscale, la mobilité durable et l’occupation du territoire. L’UMQ a donc fait 13 propositions en ce sens et souhaite que les candidats et candidates des prochaines élections provinciales prennent position sur celles-ci.

L’une d’elles concernent plusieurs régions dont la Gaspésie: le gouvernement doit résister à la centralisation. La situation critique vécue dans l’industrie des pêches en est un exemple.

«Pourquoi, par exemple, des gens qui travaillent au niveau du gouvernement du Québec, au niveau des pêches, pourquoi ces gens-là ne seraient pas ici en Gaspésie? Est-ce que leurs interventions ne seraient pas plus pertinentes s’ils étaient sur le terrain? S’ils comprenaient la réalité des gens qui sont touchés par ces situations-là plutôt que de se retrouver dans une tour dans un bureau à Québec où il n’y a peut-être même pas de fenêtres?», mentionne le président de l’UMQ, Alexandre Cusson.

L’UMQ réclame également un modèle fiscal plus à jour et qui pourrait bénéficier non seulement aux municipalités, mais aux citoyens. Le gouvernement du Québec est le seul contribuable qui ne paie pas l’ensemble de ses taxes foncières selon le président de l’UMQ.

«La solution, elle est simple. Il faut que le gouvernement du Québec paye ses taxes. Pour une ville comme Gaspé, c’est près de 425 000$ par année de perte de revenu. Ça, ça veut dire que ce sont les autres contribuables qui doivent payer pour ce montant-là ou la ville doit reporter des projets de développement ou doit taxer davantage les gens», stipule Alexandre Cusson.

Une vingtaine de maires et de conseillers de la Gaspésie se rencontrent mardi soir à Gaspé pour discuter de ces différents enjeux et des priorités régionales.

La tournée se conclura le 14 septembre à Québec où se tiendra un grand forum municipal.