La relâche se poursuit avec succès à Charlevoix, attirant un grand nombre de visiteurs dans la région. « Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? 5 km de ski », sourit une jeune fille ravie de sa journée sur les pistes. Pour les acteurs touristiques locaux, cette période est l’un des moments les plus attendus de la saison.

« Pour nous autres, la relâche, c’est presque ce qui fait notre année », confie Michel Truchon, président du Conseil d’administration du Centre de plein air Les Sources Joyeuses. « C’est vraiment la période la plus importante de l’hiver », renchérit Mitchell Dion, directeur général de Tourisme Charlevoix.

Les conditions hivernales sont idéales. Avec 4,5 mètres de neige depuis le début de la saison, combiné aux efforts d’enneigement des stations, le Massif de Charlevoix bénéficie de pistes « parfaites » pour les skieurs. « La neige a fait son œuvre et Dame Nature nous a bien gâtés », souligne Isabelle Vallée, directrice des communications du Massif de Charlevoix.

Les visiteurs sont au rendez-vous, séduits par les paysages enneigés et les conditions de glisse optimales. « C’est vraiment une occasion unique de profiter de la neige cette année », témoigne un skieur sur place. Un autre, en visite avec sa femme, ajoute : « Nous connaissions la réputation de la région, alors nous avons décidé de passer la semaine ici. »

La relâche s’étend sur plusieurs semaines, attirant d’abord les Américains, puis les Québécois, et prochainement les Ontariens. « Cela a commencé il y a deux semaines avec les Américains, et cela se poursuit cette semaine avec les Québécois. La semaine prochaine, ce seront les Ontariens qui profiteront de nos montagnes », détaille Isabelle Vallée.

Les attentes des entreprises locales sont élevées. Selon un sondage mené par Tourisme Charlevoix, 50 % des entreprises locales s’attendent à une relâche satisfaisante, tandis que 40 % anticipent une saison excellente ou très bonne, indique Mitchell Dion.

Charlevoix pourrait tirer son épingle du jeu

Les effets de la guerre commerciale avec les États-Unis sont également au centre des discussions dans l’industrie touristique. Bien que les impacts à long terme restent incertains, la région pourrait en tirer parti. « Avec la faiblesse actuelle du dollar canadien, les Américains montrent un grand intérêt pour venir au Québec, notamment à la fin de l’été ou à l’automne », explique Mitchell Dion.

En dépit de quelques prévisions de redoux, rien ne semble perturber l’enthousiasme des acteurs du secteur. « Un redoux est prévu pour jeudi, mais nos centres de plein air et de glisse seront prêts », conclut le directeur général de l’association touristique.