Une lumière en provenance d’une tour de télécommunication récemment construite fait désormais partie du quotidien des citoyens du rang Saint-Mathilde Ouest à La Malbaie.

« On a choisi cette maison en grande partie parce qu’elle était loin de la ville et loin des lumières de la ville. Maintenant, à tous les soirs, on se retrouve avec ces flashs de lumière dans le ciel. On ne peut pas revenir sur cette décision, mais c’est sûr que ça aurait mis du poids dans la balance contre le choix de la maison », indique Valère Plantevin, citoyen du secteur, qui ne se considère pas comme le plus affecté.

Le voisinage en a assez. Une quinzaine de résidents continuent de démontrer leur mécontentement. Plusieurs se sont déplacés lors du conseil municipal, ce mardi, pour témoigner de la problématique.

« C’est une cicatrice majeure dans nos beaux paysages de Charlevoix. Quand il y a de grands vents, ça génère aussi des bruits », note le citoyen Serge Dufour.

La tour a été érigée contre les règles de l’art, selon La Malbaie. Ils souhaitent voir l’apparition d’un règlement municipal.

« C’est toute la population qui va être protégée. On comprend qu’un promoteur peut installer une tour à peu près n’importe où, en ce moment,  et qu’il n’y a  pas beaucoup de choses qu’on peut faire en retour », signale M. Dufour impliqué dans la mobilisation en cours.

Le dossier doit être analysé dans la cour du fédéral croit la Ville. Les deux camps s’échangent la balle.

« Ça va être analysé de leur part. Par la suite,  il y aura une recommandation de fait et le ministre va prendre une décision sur le démantèlement ou non de la tour », affirme le maire, Michel Couturier.

Le 21 août dernier en séance du conseil municipal, le propriétaire de la structure et son avocat se sont exprimés. Ils affirment que l’entreprise agit en toute conformité. Elle ajoute également que la nouvelle tour sera liée aux réseaux de téléphonie des services d’urgence.

« Si la Ville ne visualise pas ce projet comme un esprit d’ouverture fort, c’est à penser que la Ville n’aura pas le service », avait indiqué l’avocat présent à l’Hôtel de Ville de la Malbaie.

Ces propos ont été considérés comme une forme de chantage pour le maire.

« Ce n’est pas une façon de nous faire appuyer cette tour. On n’embarque pas dans le chantage », tranche l’élu qui précise ne pas être en défaveur des tours de télécommunications, mais de la façon dont s’est déroulé le processus.

Ce dernier souhaite que le processus s’accélère. Les citoyens, eux, sont conscients que le combat risque d’être long, mais qu’il pourra servir d’exemple dans la province.

Le bureau de Caroline Desbiens en analyse

La députée de Beauport—Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix a été interpellée par les citoyens.  Des vérifications sont en cours présentement par son équipe pour connaître les tenants et aboutissants de ce litige. La bloquiste indique vouloir que tout la réglementation en vigueur soit bien respectée.