Selon M. Roy le problème actuellement est le mandat donné par le gouvernement envers Alcool NB. Un mandat simple : générer des profits à tout prix. « Les producteurs locaux, leurs produits généreux un peu moins de revenus que des importations. En sortant les produits locaux, ils vont pouvoir faire de la place à des produits qui pourraient générer plus de profits. » explique M. Roy

Les produits locaux qui sont présents sur les tablettes d’alcools qui n’atteindront pas le seuil de vente minimum seront retirés des tablettes en juillet 2021. « Quatre-vingts pour cent des producteurs locaux ne rencontrent pas les exigences établies par Alcool NB.» indique Sébastien Roy

Pour les brasseux d’la Côte, 20 % des produits de l’entreprise seront retirés des tablettes dès l’été prochain. « Nous avons dix produits qui sont disponibles dans les magasins. Là-dessus, nous avons deux produits qui seront affectés, qui n’atteignent pas les seuils minimums. » selon Denis Poirier

Les producteurs d’Alcool artisanaux sont présents aux quatre coins de la province dans 47 communautés. M. Roy soutient que l’industrie affiche un énorme potentiel de croissance. « On parle de pratiquement quarante-sept pour cent de croissance dans les trois prochaines années. C’est énorme. Et au moment où on a cet élan. On a des règles qui sont en train de nous nuire. » déplore Sébastien Roy

M. Roy demande un sursis auprès d’Alcool NB et que l’on repousse le retrait des produits fixés en juillet. « On ne trouve pas ceci correct que nous sommes demandés de changer nos modèles d’affaires dans un temps qui est déjà très difficile juste à passer au travers. » explique Sébastien Roy

Les producteurs d’alcool artisanaux contribuent au produit intérieur brut à raison de vingt-quatre millions de dollars par année. Les brasseurs estiment qu’Alcool NB ne semble pas reconnaître l’importance de l’apport économique de cette industrie en pleine expansion.