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Nouvelles

Tempête chez les déneigeurs

Publié le 7 novembre 2019 à 16:13, modifié le 7 novembre 2019 à 17:20

Par: Patrick Giguère

Les premiers flocons de neige sont tombés aujourd’hui dans la Baie-des-Chaleurs, ce qui rappelle l’importance de se trouver un déneigeur. Par contre, cette industrie n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre.Résultat : les clients se retrouvent souvent bredouilles, ou voient leurs factures grimper en flèche.

Le métier de déneigeur n’est pas facile par les temps qui courent.« Le monde sont chialeux ou sa critique. C’est jamais content pis c’est quelque chose de dur », fait savoir Éric Bourg, déneigeur depuis trois ans.

Les rudes hivers des dernières années et la pénurie d’employés balais l’industrie. « Depuis deux mois c’était inquiétant. Il manquait quatre opérateurs », précise Sylvain Audet, propriétaire et opérateur chez les Entreprises Supra de Maria.« L’an passé, j’ai sortie trente-trois fois. J’ai divisé ça par le montant de l’entrée, et il y a des cours que ça me donnaient 5,68$, 5,80$ et 6,25$ à peu près. C’est ridicule. C’est pour ça que les prix ont montés un peu plus. Ça fait deux ans qu’il y a beaucoup de neige », s’exclame monsieur Bourg.

Les contrats seraient difficiles à rentabiliser. « On a ouvert des cours pour moins de 9 dollars l’hiver passé », se désole monsieur Audet.

«Au début de la saison, ça va bien mais plus que la saison avance, plus on en perd quelques-uns en cours de route. Les gars veulent tous un gros salaire et ils y en a beaucoup qui veulent être payé en dessous de la table », explique Érik Larouche, un déneigeur de Carleton-sur-Mer.

Les heures interminables, l’entretien de la machinerie et les salaires auront pour effet de gonfler les prix de 50$ à 200 $ par rapport à l’an dernier. Certains déneigeurs ont abandonné des clients situés en périphérie des villages pour se concentrer près des axes urbains.

Une dizaine de contracteurs ont accroché leur pelle, épuisés par la lourdeur de la profession.