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Télétravail: une formule pour attirer et charmer les travailleurs

Publié le 9 février 2024 à 19:42, modifié le 12 février 2024 à 11:32

Par: Patrick Giguère

Le télétravail fait maintenant partie du quotidien d’un peu moins du quart des travailleurs gaspésiens et madelinots. Et pour certaines entreprises, il n’est pas question de changer cette méthode de travail.

En 2020, l’entreprise de gestion comptable de Diane Beausoleil a connu une augmentation de sa clientèle. Aux prises avec une surcharge de travail et l’intention de faire croître sa PME, la résidente de Caplan met en ligne une offre d’emploi dans l’espoir que des comptables se joignent à elle.

« J’ai engagé une firme pour m’aider à trouver du personnel en présentiel et j’ai reçu zéro c.v. », laisse tomber la propriéraire du Grand livre.

Devant cet échec lamentable, elle décide d’élargir son champ de recherche et d’y ajouter l’option du télétravail. La chance lui sourit et elle embauchera une Montréalaise et tout récemment un Philippin.

« Il travaille de nuit, je le vois, il est toujours à la noirceur, c’est vraiment drôle, c’est particulier. Le rendement est là étrangement, j’avais des craintes à ce niveau-là et j’ai été agréablement surprise » s’exclame la comptable.

Malgré certaines adaptations et la mise sur pied d’un logiciel pour le transfert de documents, la femme d’affaires ne reviendrait pas en arrière.

« Pour moi je n’ai pas besoin d’avoir plus grand d’espace, donc, je vais avoir une économie au niveau de la location d’espace. Pour les avantages pour les travailleurs, ils n’ont pas besoin de magasiner des vêtements et ils n’ont pas besoin de se déplacer», affirme-t-elle.

Depuis une quinzaine d’années, les employés de Pesca Environnement ont recours au télétravail. Avec des bureaux aux quatre coins du pays, sa fondatrice ne voit que du positif.

« Ça permet un meilleur équilibre travail-famille; ça permet de profiter des zones plus tranquilles pour certains moments et quand on est ensemble au bureau c’est des périodes de travail plus d’équipe et de formation », mentionne Marjolaine Castonguay.

Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec parues plus tôt cette semaine, 20% des travailleurs gaspésiens et madelinots ont fait du télétravail ou ont partagé leur lieu de travail entre la maison ou le bureau en 2022.

Il s’agit d’un taux parmi les plus bas dans la province.

« Quand on va dans les grands centres comme la Capitale-Nationale, la région de l’Outaouais ou de Montréal, il y a beaucoup plus d’emplois du domaine professionnel qui exige des technologies dans le cadre de leur travail qui ne sont pas compatibles avec le télétravail, c’est donc une réalité plus régionale, il n’y a pas tant de rattrapage à  » souligne Luc Cloutier-Villeneuve, analyste en statistique du travai à l’Institut de la statistique du Québec.

« C’est certain que dans les offres d’emploi que je mets en ligne, les candidats quand ils voient le télétravail j’ai plus de CV, je te dirais » avance Marie-Ève Maltais, consultante en ressources humaines chez RH20.

Selon les observations de cette conseillère en ressources humaines, les chercheurs d’emploi ne cachent pas leur intention.

«  Ils y en a qui le demandent d’autres l’exigent. Je pense que les employeurs ont une belle réceptivité face à ça et une belle ouverture. (…) Les gens recherchent une qualité de vie, le bien-être et la flexibilité ça va souvent ensemble » indique la recruteuse.

Dans le contexte actuel, cette formule deviendra-t-elle le nouveau mode de travail ?