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Tarifs douaniers : des Néo-brunswickois boycottent les produits américains

Publié le 3 février 2025 à 15:23, modifié le 3 février 2025 à 16:48

Par: Mylene Thomas

L’imposition de tarifs douaniers est repoussée d’un mois. Devant l’incertitude, plusieurs secteurs de l’économie sont nerveux. Au Nouveau-Brunswick, de nombreux résidents du nord-ouest veulent riposter en achetant des produits locaux.

À Edmundston, des consommateurs qui se rendent régulièrement au Maine pensent changer leurs habitudes d’achat « on peut traverser pareil, mais la question de l’épicerie, il va falloir changer les habitudes »; «je n’ai pas rien contre les Américains là, mais local j’aime encourager le local »; « On va boycotter oui il va peut-être bien changer d’idée lui l’autre là» ont confié des citoyens passant la frontière. « C’est encourager local est-ce qu’on a besoin nécessairement d’aller aux États-Unis, est-ce qu’on peut compenser avec quelque chose qui est canadien » a exprimé Cathy Pelletier, directrice générale de la Chambre de commerce d’Edmundston.

L’imposition des tarifs aura également des impacts sur les résidents du Maine qui achètent du côté canadien« je traverse, je viens à l’épicerie trois fois par semaine ici ils nous verront plus parce qu’il va falloir que je paye 25 % à la douane ça n’a pas d’aucun bon sens» a témoigné un habitant du Maine. « J’achète tout ici le manger, mais je sais que les choses vont être plus chers » a dit un autre citoyen du Maine.

À l’épicerie, plusieurs boycottent déjà les produits américains « j’ai pris tous les articles puis j’ai regardé et si c’est fait au Canada je les ai emportés même avec mon ketchup c’est plus Heinz »; « On ne va pas se laisser manger la laine sur le dos »; «on va payer plus cher à l’épicerie, on va payer plus cher pour tout ce qu’on veut ça va venir que le monde ne magasinera plus » ont raconté d’autres personnes du nord-ouest. «Collectivement, on ne fait que renforcer les pressions du côté américain en boycottant ces produits-là » a précisé Pierre-Marcel Desjardins, économiste et professeur à l’Université de Moncton.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé lundi le retrait des produits américains chez Alcool NB. Fredericton va revoir les sources d’approvisionnement du gouvernement aux États-Unis et arrêter les signatures d’entente avec des entreprises américaines« si on ne réagit pas, il va penser qu’on acceptera de se faire manger la laine sur le dos et ira de l’avant avec d’autres mesures » a ajouté Pierre-Marcel Desjardins. « Que le gouvernement mette de belles initiatives en place pour compenser les pertes de nos entreprises » a indiqué Cathy Pelletier.