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Tarifs douaniers: des entreprises de la région retiennent leur souffle

Publié le 31 janvier 2025 à 21:07, modifié le 31 janvier 2025 à 21:07

Par: Patrick Giguère

Il y a beaucoup d’incertitude et d’inquiétude dans l’air en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, alors que la Maison-Blanche dit vouloir imposer une hausse des tarifs douaniers de 25 % dès demain.

On peut s’imaginer que les produits de la mer, le sirop d’érable, l’éolien et le bois ne sont que quelques industries régionales qui pourraient écoper.

Autant du côté des producteurs de bois.

« Naturellement, c’est sûr que les usines seraient affectées et sont inquiètes. Mais on s’inquiète ça fait un mois. On peut s’inquiéter pour rien », souligne le président par intérim du Syndicat des producteurs de bois de la Gaspésie, Rémi Leblanc.

De l’agriculture

« Peu importe la grosseur des producteurs agricoles, ça va avoir un impact. L’import et l’export, il y a beaucoup de pièces qui viennent des États-Unis, beaucoup de matériaux, de grains. Ça va bouger. Si on pense au sirop sd’érable, 70% est exporté aux États-Unis » s’inquiète Sylvain Arbour, le président de l’UPA Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

De la filiale éolienne.

« Pour plusieurs joueurs, le marché américain est devenu est le principal et même  le seul marché. Donc, c’est clair que dans le contexte actuel, l’imposition de ces tarifs c’est un élément qui préoccupe les joueurs » , indique le directeur général de Nergica, Frédéric Côté.

Tous retiennent leur souffle. Mais à l’heure actuelle, il est difficile de mesurer l’impact qu’aura concrètement ces tarifs douaniers qui entreront en vigueur samedi.

« Il va y avoir un avant Trump et un après Trump, c’est sûr et certain pour le monde», entrevoit M.Arbour.

L’un des secteurs qui pourrait écoper davantage dans la région est celui des pêches et de la transformation.

« On niveau de la mise en marché, 90% des produits de la mer de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine le principal marché c’est les États-Unis  », explique le directeur général, GÎMXPORT, Gino Cyr.

Quoi qu’il en soit, les acteurs économiques avec qui nous avons discuté espèrent un appui des gouvernements pour traverser cette crise.

« On sait que l’imposition de ces tarifs-là vont clairement faire mal et le soutien gouvernement sera nécessaire dans les circonstances. On souhaite aussi que les projets éoliens québécois qui ont été annoncés récemment puissent se déployer le plus rapidement possible », espère M.Côté.

« Lorsque ça va être en action, il va falloir réagir à ce niveau-la, mais probablement que le gouvernement va peut-être aider les usines, je ne sais pas. Mais aujourd’hui, on ne peut pas dire que le marché ne va pas bien », fait savoir M. Leblanc , qui a aussi raconté que des livraisons de bois ont été livrées cette semaine sans difficulté.

« Moi, je pense qu’il va y avoir une diminution de la demande, il y a d’autres marchés. C’est un marché mondial. Est-ce que ça va être de l’agneau de l’Australie qui va être moins chers sans taxes? » se demande M.Arbour.

Le directeur général de GimXport croit que certaines entreprises régionales pourraient aussi penser à diversifier leur marché.

« Le message qu’on a porté c’est de s’assurer que nos entreprises entament et maintiennent un processus de diversification pour éviter de telles situations à venir », croit M.Cyr.