Dans cette épicerie d’Edmundston, dès l’entrée du magasin, des stands entiers affichent les produits canadiens ou le fait au Canada. Et dans de nombreux rayons, les étiquettes aussi se multiplient « on a toujours voulu pousser les produits locaux, mais là avec tout ce qui se passe on a vu l’opportunité d’aider nos clients » a fait part Josée Thériault, directrice de l’épicerie IGA à Edmundston.

«Dans nos épiceries qu’on affiche davantage les produits canadiens c’est déjà un attire l’œil c’est facile à voir c’est facile à discerner » selon Marc Michaud, directeur général de la Ville d’Edmundston. « C’est sûr que l’achat local c’est le mot magique » a exprimé Cathy Pelletier, directrice générale de la chambre de commerce d’Edmundston.

Les consommateurs ciblent alors plus rapidement les produits locaux  «on se promenait sur le plancher et tout le monde les gens nous accrochaient c’est quoi les produits canadiens, peux-tu m’aider » a expliqué Josée Thériault. « On appelle à la solidarité il est important aussi d’encourager nos entreprises canadiennes » a dit Marc Michaud.

Certains clients changent déjà leurs habitudes de consommation et boudent même les produits américains « j’essaye d’acheter Canadien autant que possible on fait plus le plein de l’autre côté on a comme boycotter ça »; « On favorise mieux les produits canadiens c’est certain puis on vérifie plus »; « Je préfère les produits canadiens, c’est canadien, c’est en signe de solidarité avec nos commerces, nos concitoyens tout simplement » ont confié des clients de l’épicerie.

«On ne forcera pas le client à faire le choix, mais on va tout faire pour le diriger vers cette option-là » a précisé la directrice de l’épicerie.

Même si cela signifie de payer plus cher « si c’est une petite différence de 15 20 sous ils vont dire non-moi je vais supporter mon pays, ils n’hésitent pas » a t-elle ajouté. « Les entreprises, ils vont juste se réajuster leurs coûts de ventes donc c’est toujours le consommateur qui va payer au bout de la ligne » a relaté Cathy Pelletier.

Pour plusieurs, le commerce interprovincial aiderait à diminuer les impacts de ces tarifs douaniers « si les tarifs augmentent ça se peut que ça ralentisse notre économie les gens vont perdre leurs emplois, ils peuvent moins dépenser » s’inquiète Josée Thériault.

« Pour le commerce inter provincial si y’a des choses qui seraient allégées ça serait beaucoup plus facile » a indiqué la directrice générale de la chambre de commerce. « On souhaite que des barrières inter provincial soient éventuellement retirées pour mieux nous aider à encourager nos entreprises canadiennes » a conclu Marc Michaud.