Sophie Vaillancourt devra s’abstenir d’exercer ses fonctions pour 90 jours. Elle se défend en dénonçant le climat qui règne au sein de l’administration municipale. «Ce sont des inconduites que je n’ai pas faites. Moi ce que je veux c’est que ça arrête. Il faut que ça arrête un moment donné. C’est de l’enfantillage. Je veux qu’on me laisse tranquille et qu’on me laisse faire mon travail», demande-t-elle.

Le maire de Lac Baker, Louis Chouinard, a refusé de nous accorder une entrevue en disant que le dossier était entre les mains des avocats. Il explique que la conseillère suspendue aurait eu un comportement inapproprié envers le directeur général.

«Je ne leur ai pas manqué de respect. J’ai déjà envoyé une lettre pour dire arrête de me niaiser et envoie la moi la copie, explique Mme Vaillancourt. C’est des choses comme cela. Ce ne sont pas des menaces. Ce n’est pas du harcèlement. »

Selon elle, tout a débuté lorsqu’elle a annoncé sa candidature pour le Parti vert. Sophie Vaillancourt a notamment perdu l’accès au bureau qu’elle utilisait à la municipalité. Elle juge être victime de sexisme. «Je pense que c’est une des raisons. C’est plate à dire, mais la dernière dame qui était là et qui travaillait est partie pour des raisons pas très agréables non plus», relate-t-elle.

«Il y a de la bisbille au conseil. On ne semble pas accepter Sophie. Je ne sais pas si c’est bien ou si c’est mauvais, mais elle a un problème avec le conseil en général», confie un citoyen.

«Ça n’a pas sa raison d’être. Elle a ses opinions et tout cela. En tout cas je penses qu’elle défend bien le Lac Baker», partage un résident de la municipalité.

Pour réintégrer ses fonctions, la conseillère devra présenter des excuses et coopérer avec ses collègues. «Moi on me demande de travailler en équipe, mais je suis toujours toute seule à travailler, à faire mes affaires», affirme Sophie Vaillancourt.

Selon elle, la municipalité aurait refusé qu’un médiateur s’implique dans le dossier.