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Surchauffe à l’urgence de Maria: Le Syndicat des infirmières interpelle les partis politiques

Publié le 7 septembre 2022 à 16:38, modifié le 7 septembre 2022 à 16:38

Par: Patrick Giguère

Depuis le début de l’été, l’urgence de l’hôpital de Maria est à bout de souffle. Le manque criant de places dans les ressources intermédiaires et spécialisées est en partie responsable des problèmes engendrés à l’urgence.

La semaine dernière, le taux d’occupation a explosé à Maria et a atteint 220%. La situation s’est améliorée depuis, mais demeure préoccupante. Selon Index Santé, l5 malades sont sur des civières, dont deux depuis 48 heures, alors que la capacité d’accueil maximal est de 10. Mercredi, le taux d’occupation variait  entre 140 et 150%.

«Ce qu’on me dit, c’est que les gens qui se présentent à l’urgence pour la plupart ont des réels besoins de se présenter à l’urgence», fait savoir Lou Landry, le porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie.

Un fort achalandage à l’urgence et le manque criant de places sur les étages et en ressources adaptées sont les principales raisons de cet engorgement récurrent.

«Ils sont en attente d’une ressource  intermédiaire ou d’une place en CHLSD. Ces personnes sont à l’hôpital, mais ne nécessitent plus le plateau hospitalier. On travaille sur le dossier », ajoute-t-il.

Cinq résidences pour aînés ont fermé leurs portes en Gaspésie, uniquement dans la dernière année. Alors que la campagne électorale bat son plein, le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes  de l’Est-du-Québec (SIIIEQ) est d’avis que les candidats et chefs des partis politiques devraient se pencher sur la problématique.

«Je pense qu’il faudrait que les partis politiques s’engagent à construire plus de places à débloquer des budgets (…) C’est problématique. On le sait qu’actuellement en Gaspésie on n’est pas rendu à l’apogée de la présence d’aînés en CHSLD » , s’exclame Pier-Luc Bujold.

Avec le nombre d’usagers élevé sur civière, le syndicaliste s’inquiète pour la sécurité des patients et la qualité  des  soins.

«En plus d’avoir le double de patients sur les civières, ils ont beaucoup de temps supplémentaire obligatoire dans cette période. Ça se rajoute à l’épuisement», précise M.Bujold.

Pour permettre aux équipes de remonter la pente, le porte-parole recommande à la population d’utiliser des moyens alternatifs.

«On parle du pharmacien, du médecin de famille ou de la ligne 811», énumère M.Landry.

Malgré la charge de travail supplémentaire, le CISSS de la Gaspésie assure que les cas urgents doivent continuer à se présenter à l’urgence et que les équipes en place seront en mesure de traiter ces personnes comme ça se fait habituellement.