Suite du procès d’un tenancier de bar accusé d’agression sexuelle
Publié le 10 mai 2023 à 21:30, modifié le 12 mai 2023 à 09:25
Par: Patrick Giguère

Le procès d’un tenancier de bar de Paspébiac, accusé d’agression sexuelle sur une ex-employée s’est terminé ce matin.
Après avoir entendue la victime, mardi, c’était au tour de l’accusé de défiler devant le juge Martin Gagnon.
Dans son témoignage, Jacques Joseph a juré qu’il n’avait jamais posé les gestes allégués.
« Je n’ai pas grand chose à dire. Ce n’est jamais arrivé. Je ne sais pas pourquoi je m’aurais risqué à faire ça» , a déclaré l’ancien professeur de mathématiques au tribunal.
Joseph a admis cependant qu’il était possible qu’à une occasion il puisse avoir«involontairement»accroché les fesses de la plaignante en allant recharger son cellulaire en arrière du comptoir. Un incident qu’il a qualifié de regrettable.
Dans une vidéo déposée en preuve, il a été possible de voir le copropriétaire du bar le Triangle d’Or chatouiller les cheveux de la plaignante, alors qu’elle se trouvait derrière le bar, un jour d’octobre 2021. C’est à la suite de cet acte déplacé qu’elle a décidé de démissionner de son poste et de porter plainte à la police. L’accusé a indiqué avoir agi «sur un coup de tête». Il s’est décrit comme «un homme qui aime taquiner et faire des tours». À la suite de cet événement, le sexagénaire s’était excusé sur Messenger.
Durant le procès, le procureur de la Couronne Cédric Falardeau a longuement questionné l’accusé sur certains messages supprimés par M.Joseph alors qu’il communiquait avec la victime sur Messenger, de la gestion de l’établissement, de l’endroit où il stationnait sa voiture et de sa relation patron-employée.
L’accusé de 63 ans aurait commis ces gestes répréhensibles entre juillet et octobre 2021.
Hier, l’avocate de la défense a tenté de miner la crédibilité de la jeune fille, notamment sur le fait qu’elle n’était pas en mesure de préciser à quels moments sont survenus certaines agressions, sur ses problèmes financiers et sa consommation de drogue… qu’elle avait, au départ, niée. Les échanges ont aussi tournés autour d’un chèque de paie déposé à répétition.
Me Falardeau a tenu à rappeler au magistrat qu’il ne devait pas s’arrêter sur les nombreuses contradictions et la faiblesse du témoignage de la victime, mais de prendre en compte l’ensemble de son récit.
Le procès s’est terminé en fin d’avant-midi.
Le juge rendra son verdict vendredi.
Jacques Joseph fait face à un chef d’agression sexuelle.