« Quand on obtient un financement, ça veut dire que l’enjeu, il est là, puis que la solution qu’on apporte, elle interpelle la communauté. Donc c’est sûr qu’on est très content, puis on va être encore plus content de présenter le résultat », affirme Mayka Thibodeau, directrice associée du CERMIM.

Le projet du centre touche à la relocalisation et à l’innovation environnementale. L’équipe souhaite inspirer les commerçants à penser plus vert lorsqu’il est temps de réfléchir à l’aménagement.

« Ici, on est en plein cœur de Cap-aux-Meules. C’est une des zones qui est identifiée comme un îlot de chaleur, donc il va y avoir une variation de plus de 5 degrés, juste du fait que c’est bitumé […] le projet vise à aménager le site de manière complètement différente pour en faire une vitrine de végétalisation », explique-t-elle.

Pour ce faire, il faut revoir l’organisation des espaces de stationnement et créer des zones végétales avec des plantes bénéfiques pour l’environnement de l’archipel. « Ici, on a un stationnement qui est en pente à l’arrière, puis le but avec un des partenaires du projet, avec Quatre Feuilles, c’est d’utiliser le myrique de Pennsylvanie en stabilisation des sols », précise Mayka Thibodeau.

Du côté de Ré-Utîles, on a obtenu 100 000 $, et le directeur général Pierre-Alexandre Goyette souhaite investir cet argent dans le développement de la matériauthèque. « Offrir un service aux entreprises du territoire pour, dans le fond, récolter les matériaux de construction directement aux chantiers, avec les entrepreneurs, ça fait plusieurs années qu’on en parle. En fait, la subvention n’est pas suffisante pour couvrir tout ça. Mais dans le fond, c’est comme un premier pas dans cette direction-là. »

L’initiative permettrait à Ré-Utîles de récupérer une plus grande quantité de matériaux. Pour cela, il faudra revoir l’intérieur du bâtiment. « On ne veut pas agrandir le bâtiment, mais on veut le rénover de l’intérieur. On changerait vraiment la disposition pour pouvoir utiliser l’espace beaucoup plus efficacement […] En particulier, on utilise beaucoup le plancher, on n’est pas capable d’utiliser le volume. On n’a pas de stockage en hauteur », décrit-il.

L’organisation croit que le projet aura des retombées positives sur l’environnement. « Oui, c’est vrai, ce sont des revenus pour nous. Puis il y a un aspect aussi : ce sont des matériaux de construction de moins qui vont aller au CGMR. Puis ça, ça a un gain pour toute la communauté », affirme Pierre-Alexandre Goyette.

Le Comité des loisirs de Pointe-aux-Loups a obtenu 60 000 $. La Corporation de développement portuaire de la Baie du Cap-Vert et la Coopérative de solidarité en production animale des Îles reçoivent chacune près de 100 000 $.