Plusieurs campings ont par le passé décrié cette situation, mais pour la directrice générale de Tourisme Rivière-du-Loup, Monique Dionne, il n’y a pas lieu de réglementer la pratique.

« On a vraiment une ligne directrice de statu quo. Parce que ces gens-là, ce qu’il faut comprendre, souvent ce sont des campeurs qui veulent avoir ces lieux-là. Nous c’est certain que s’ils viennent à nos bureaux on va leur conseiller nos terrains de camping, tout ce qu’on a. Mais ce sont souvent des gens qui sont en transit, qui vont faire de la route et qui vont s’arrêter », explique-t-elle.

Plusieurs des campeurs étaient toujours sur place lundi matin. Certains n’avaient tout simplement pas trouvé de terrain cette fin de semaine, d’autres ont l’habitude de s’installer sur de tels sites. « On n’a pas d’enfant », lance un homme d’emblée. « On ne voit pas bien bien l’utilité d’aller sur un camping. Il y en a qui pourraient y aller et qui n’y vont pas quand même », poursuit-il.

« En tournant en rond, on s’est dit on va venir dans la cour du Walmart, mais ce n’est vraiment pas notre option certain! C’est parce qu’on était mal pris et qu’on était fatigués d’être sur la route », raconte un couple qui n’avait pas réservé de terrain avant sa visite. Un autre touriste en VR a ajouté que les coûts des campings étaient élevés, selon lui.

Par crainte de nuire à leur réputation, trois propriétaires de camping de la région n’ont pas voulu parler à la caméra, mais s’entendent pour dire que cette pratique devrait être plus réglementée, comme c’est le cas par exemple à Matane. Cette ville du Bas-Saint-Laurent demande aux campeurs depuis 2011 de s’installer sur de tels sites pour un maximum de 12 heures. La superficie d’accueil des VR par rapport à la grandeur du stationnement ne doit pas dépasser 5%.

La directrice de Tourisme Rivière-du-Loup, cependant, n’est pas très friande de cette idée.

« C’est gens-là, ce sont des touristes à leur façon. Ils vont fréquenter nos restaurants, aller dans les postes à essence, ils vont aller découvrir nos lieux culturels, aller sur la rue Lafontaine. Pour nous, ce sont aussi des touristes qu’il faut considérer. » – Monique Dionne, directrice générale de Tourisme Rivière-du-Loup

Les dirigeants de campings rencontrés souhaiteraient que le stationnement du Walmart soit accessible en haute saison seulement, lorsque les campings débordent, toutefois aucun projet de règlement n’est à l’étude. En 2018, alors que le sujet était déjà sur la table, la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, avait expliqué que même si une réglementation était mise en place, son application allait être impossible en raison du caractère privé du stationnement.