Soutien financier pour l’agriculture: les producteurs demeurent mobilisés
Publié le 18 juin 2024 à 17:04, modifié le 18 juin 2024 à 17:04
Par: CIMTCHAU
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a récemment annoncé un financement de 200 millions de dollars pour le milieu agricole à la grandeur de la province. Et en Gaspésie, cette annonce fait réagir.
Il faudra bien plus que 200 millions de dollars pour répondre à la crise qui frappe présentement le milieu de l’agriculture au Québec, selon l’Union des producteurs de la Gaspésie-les-Îles.
« C’est sûr que le 200 million va nous aider. On ne peut pas se plaindre de 200 millions, mais on a besoin de beaucoup plus que ça » affirme Denis Richard, vice-président.
L’organisation syndicale reconnaît tout de même qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction.
« C’est un bon point de départ, Moi, je pense qu’il faut juste être en bonne relation avec le gouvernement puis avoir de bons chiffres à l’appui de ce qu’on lui amène, qu’on lui demande », admet-il.
L’Union des producteurs agricoles constate cependant qu’aucune des mesures annoncées n’est spécifiquement destinée aux régions périphériques, à l’exception de celle accordée à l’Abitibi-Témiscamingue.
« Les programmes de la financière agricole, ils ont des façons de faire des relevés qui, pour les entreprises de nos régions, où le coût de transport est différent, la distance, l’approvisionnement…toutes ces choses-là c’est différent d’un grand centre. Donc pour ici, en Gaspésie, je pense qu’il va y avoir des discussions, mais il faudra amener des chiffres à l’appui », soutient le vice-président de l’Union des producteurs de la Gaspésie-les-Îles.
Parmi les mesures annoncées, un soutien financier servira à assister les entreprises agricoles qui doivent faire face aux changements climatiques. Une demande qui date pour l’UPA.
« On ne demande pas de choses qui ne sont pas réelles. On a beaucoup, beaucoup de problèmes avec les changements climatiques, ça nous touche à chaque année. Il y a des entreprises qui sont en difficulté présentement à cause de ça parce qu’ils ont été obligés de délaisser de la main-d’œuvre, ils ont été obligés de baisser leur production pour être capables de passer au travers de la crise », déplore M. Richard.
Dans la région, les producteurs et productrices poursuivent leur mobilisation pour le développement de l’agriculture.
« Le gouvernement veut une agriculture de proximité. Il veut nourrir le Québec, il veut tout faire ça, mais il faudrait qu’il pense à nous s’il veut qu’on fasse tout ça. On ne peut pas le faire seuls », conclut-t-il.