Sous-financement : Des Musées n’arrivent plus à joindre les deux bouts
Publié le 25 mars 2025 à 16:30, modifié le 25 mars 2025 à 16:30
Par: Francis Gallant
La situation est préoccupante pour certains musées dans nos régions, qui font face à un manque de financement. Ils doivent s’adapter constamment en raison des enveloppes budgétaires de Québec qui stagnent depuis des années.
Dans un contexte économique difficile, les musées doivent user de stratégies pour offrir une expérience enrichissante, complète et diversifiée aux visiteurs.
« Ce n’est pas par désintérêt du milieu culturel de la population. La demande est vraiment là », débute Maryse Hénault-Téssier, la directrice générale du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation.
« Ça va bien parce qu’on fait plein d’activités, les gens sont au rendez-vous », ajoute Mélanie Girard, la directrice générale au Musée du Bas-Saint-Laurent.
Le musée de l’Agriculture à La Pocatière a coupé des postes et diminué ses heures d’ouverture. Le déficit de l’an dernier et le manque à gagner cette année sont en cause.
« Ce qu’on souhaite, c’est vraiment de limiter ces manques à gagner là au maximum pour être capable de se développer des stratégies pour ensuite croître de nouveau », souligne la directrice générale au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation.
La solution serait de se tourner vers d’autres sources de financements.
« Donateur au niveau privé, en diversifiant notre offre aussi. Il y a tout ça à regarder », selon Maryse Hénault-Téssier.
« Pendant qu’on fait ça par exemple, on ne travaille pas sur la mission du musée », constate Mélanie Girard, dg au Musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup.
Le musée du Bas-Saint-Laurent fête son 50e anniversaire cette année. L’établissement a enregistré un déficit l’an dernier et est en voie pour un autre cette année. Outre les entrées, la boutique, ce qu’on appelle les revenus autonomes, l’établissement doit organiser plusieurs activités.
« Notre encan annuel est une bonne source de financement pour le musée. On est à la 26e édition », souligne Mélanie Girard.
Un financement plus récurrent est réclamé.
« Au moins, qu’il y ait l’indexation annuelle des subventions de fonctionnement actuel, ça serait le minimum », dit Maryse Hénault-Téssier.
« Qui nous permettrait de venir voir les choses », précise Mélanie Girard.
Ce qui couvrirait les dépenses…
« Toutes les dépenses pour les expositions, pour les ressources humaines, nécessairement ça augmente avec l’inflation », confie la directrice générale au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation.
« Si on pouvait avoir un fond annuel pour l’entretien des bâtiments. Il n’en manque pas beaucoup, mais il y en manque pour remplir notre mission », termine Mélanie Girard, directrice générale au Musée du Bas-Saint-Laurent.
Les établissements muséaux espèrent être entendus par Québec.